Reprise de la dette de la SNCF. Jeudi, le Premier ministre, Édouard Philippe, s’est dit « ouvert » à une reprise d’une partie de la dette de la SNCF, mais avec en contrepartie des « engagements » qui « transforment le fonctionnement opérationnel de l’entreprise ». La reprise de la dette de la SNCF par l’État fait partie des revendications des syndicats, tandis qu’une grève se poursuit deux jours sur cinq pour protester contre la réforme de l’entreprise et du statut de cheminot proposée par le gouvernement.
Pourquoi ça compte. La dette de la SNCF, qui s’élève à 55 milliards d’euros, provient en majeure partie des déficits de l’entité chargée de la maintenance du réseau, ainsi que du développement des lignes à grande vitesse. Selon un rapport gouvernemental de 2016, une reprise de cette dette par l’État accroîtrait le déficit public, de 59,3 milliards d’euros en 2017, au-delà des 3 % du produit intérieur brut (PIB) exigés par les traités européens.
Sanctions contre la Russie. Les États-Unis ont annoncé vendredi des sanctions contre 24 personnes et 14 entreprises russes soupçonnées d’être liées à des « activités malveillantes » et notamment de « chercher à subvertir les démocraties occidentales », selon le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin. Sept « oligarques » présentés comme proches du chef de l’État russe, Vladimir Poutine, ainsi que 17 « hauts responsables gouvernementaux » sont privés d’échanges avec les États-Unis.
Pourquoi ça compte. L’annonce de ces sanctions a provoqué lundi une baisse de 11,4 % du principal indice de la Bourse de Moscou (qui ne s’est pas redressé hier). L’un des géants de l’aluminium, Rusal, qui représente environ 7 % de la production mondiale, figure parmi les entreprises visées. Son cours de bourse a chuté lundi de 50 %.
Plaintes de la Chine à l’OMC. La Chine a porté plainte hier contre les États-Unis devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), pour contester la décision de Donald Trump d’imposer des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium. Elle avait déjà déposé plainte jeudi contre « les mesures tarifaires visant des produits chinois » après la présentation par les États-Unis d’une liste d’importations sur lesquelles ils envisagent d’appliquer des droits de douane de 25 %.
Pourquoi ça compte. Pour la Chine, ces nouvelles taxes, qui ont pris effet à compter du 23 mars, sont contraires aux règles de l’OMC, car elles ne s’appliquent pas à certains pays. Si une première phase de consultations échoue, la Chine peut demander à l’OMC d’arbitrer le litige. Avec d’autres pays, elle avait déjà eu gain de cause en 2002 sur un cas similaire, obligeant les États-Unis à renoncer à un relèvement des droits de douane sur les importations de certains produits en acier.