La compétitivité d’Air France

Le conseil d’administration de la compagnie aérienne Air France-KLM a nommé hier une nouvelle direction après la démission de l’ancien PDG, Jean-Marc Janaillac. Celui-ci jugeait les revendications salariales des syndicats incompatibles avec le redressement de la compétitivité du groupe. Le personnel d’Air France a observé 15 jours de grève depuis le 22 février qui ont coûté au moins 300 millions d’euros, selon la direction.

L’actu

Le 4 mai, le PDG d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, a démissionné après le rejet, lors d’une consultation des salariés, d’un projet d’accord salarial soumis par la direction. Celle-ci proposait une hausse de 2 % des salaires en 2018 puis de 5 % les trois années suivantes, tandis que l’intersyndicale regroupant 10 organisations réclamait une augmentation de 5,1 % en 2018. « Air France n’a pas les moyens d’augmenter brutalement ses coûts », a déclaré le PDG le 20 avril. « L’enjeu c’est la survie de la compagnie qui risque de disparaître si elle ne fait pas les efforts de compétitivité nécessaires », a affirmé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, le 6 mai, deux jours après les résultats de la consultation. La compagnie doit faire face à une concurrence multiple : entités européennes issues de regroupements (comme IAG qui réunit notamment British Airways et Iberia), compagnies à bas coût sur les moyens courriers, compagnies des pays du Golfe sur les longs courriers. Hier, le conseil d’administration d’Air France-KLM a nommé à la présidence, par intérim, Anne-Marie Couderc, ministre déléguée chargée de l’Emploi de 1995 à 1997 et dirigeante de l’entreprise de distribution de presse Presstalis de 2010 à 2017.

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