En revendant quel bien pouvait-on acheter une maison en Hollande au XVIIe siècle ?
Les bulbes de tulipe ont vu leur prix s’envoler en Hollande pendant plusieurs années jusqu’en février 1637. Plusieurs économistes, dont le prix Nobel Robert Shiller, spécialiste de la spéculation financière, considèrent cet épisode comme la première bulle spéculative. Au début du siècle, de riches bourgeois hollandais se passionnent pour cette fleur et ses différentes espèces. Plantés à l’automne, les bulbes restent en terre jusqu’au printemps, lorsque les tulipes fleurissent, puis peuvent être retirés avant d’être replantés l’automne suivant. Pendant les mois où les bulbes étaient enterrés, la spéculation s’est portée sur des contrats à terme promettant, sur papier, la fourniture à une date donnée d’un bulbe d’une espèce donnée. « À l’époque, les Hollandais parlaient de “windhandel”, ce qui signifie “commerce du vent”, explique dans une interview à Forbes Robert Shiller. Ils voulaient dire que les prix de ces tulipes étaient comme le vent. » Dans un livre qu’elle a consacré au phénomène, l’historienne britannique Anne Goldgar en relativise la portée. Cette spéculation ne concernait selon elle qu’une fraction très riche de la population. Elle note que certains bulbes étaient vendus pour des prix équivalents à des maisons, « avant l’effondrement de février 1637 ».
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