La dette de la SNCF
Le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé vendredi la reprise par l’État de près des deux tiers de la dette de la SNCF. Les syndicats, qui souhaitaient le transfert de l’intégralité de la dette à l’État, ne renoncent pas à leur mot d’ordre de grève en raison du maintien des autres points du projet de réforme ferroviaire. La dette de la SNCF, liée aux travaux d’infrastructure et à l’accumulation de déficits, s’est alourdie au fil des années.
L’actu
Lors d’une rencontre avec les syndicats, le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé vendredi que l’État s’engageait à reprendre 35 milliards d’euros de la dette de la SNCF, sur un total de 54,5 milliards d’euros à fin 2017. 25 milliards doivent être transférés à l’État en 2020 et 10 milliards en 2022. La première échéance de 2020 correspond à la date prévue pour le changement de statut de la compagnie, aujourd’hui un établissement public, en société anonyme à capitaux publics. Ce transfert allégera les obligations de remboursement de SNCF Réseau, la branche du groupe qui gère les infrastructures, et elle diminuera ses charges, le paiement des intérêts ayant atteint 1,5 milliard d’euros en 2017. Le Premier ministre a précisé qu’il s’agira d’une « charge supplémentaire pour le contribuable », mais qu’elle ne donnerait pas lieu à la création d’un impôt spécifique. La dette reprise « viendra s’ajouter à la dette publique de l’État et sera remboursée au même rythme », a-t-il expliqué.
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.eco pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.