Le trafic de drogue intégré au calcul du PIB français
L’institut national de statistiques Insee a publié le 30 mai un chiffre du PIB (le montant des richesses produites dans le pays) intégrant pour la première fois une estimation des activités liées au trafic de drogue en France. Principal indicateur de l’économie d’un pays, le PIB sert de base au calcul de la croissance économique.
L’actu
L’Insee répond à une demande formulée en 2013 par l’organe de statistiques européen Eurostat pour harmoniser les calculs du PIB dans l’UE. Chargé d’estimer la croissance économique de l’UE et de la zone euro, cet organisme doit veiller à ce que chaque pays utilise les mêmes modes de calcul. Or, les Pays-Bas comptabilisent déjà les activités liées à la consommation de drogue et à la prostitution, légales dans le pays. Considérant qu’il s’agit d’une activité économique et que les statistiques ne doivent pas intégrer un jugement moral sur l’origine des activités, Eurostat a demandé aux autres pays de s’aligner sur cette pratique. Certains, comme l’Italie et le Royaume-Uni, l’ont fait ces dernières années. L’Insee a fait le choix de n’intégrer que les transactions commerciales consenties librement, retenant ainsi le trafic de drogue, mais laissant de côté la prostitution. L’institut estime à 2,7 milliards d’euros en 2017 le montant dégagé par le trafic de drogue en France (sur un PIB total proche de 2 300 milliards d’euros). Il a également révisé l’ensemble des chiffres de PIB depuis 1949.
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