Attractivité française. En 2017, la France a attiré 1 019 projets d’investissements étrangers, selon le baromètre annuel publié lundi par le cabinet d’audit britannique EY (ex-Ernst & Young). Il s’agit d’une hausse de 31 % par rapport à 2016, ce qui place le pays en troisième position en Europe derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne. « La France s’inscrit à nouveau dans le peloton de tête européen, dont elle avait décroché depuis une dizaine d’années », note EY qui parle d’un redressement de l’attractivité « spectaculaire ».
Pourquoi ça compte. Ce résultat confirme la tendance observée par l’agence publique Business France lors de la publication de son bilan annuel début avril (qui utilise une méthodologie de calcul différente). Les investisseurs apprécient le « discours d’ouverture » de la France et « la volonté de réformer en profondeur » l’économie, note EY. Toutefois, les investissements étrangers créent moins d’emplois en France qu’ailleurs, en moyenne 25 par projet contre 42 au Royaume-Uni et 53 en Europe, précise l’étude d’EY.
Dieselgate. Le ministère des Transports allemand a ordonné lundi le rappel à travers l’Europe de 774 000 voitures Mercedes (dont 238 000 en Allemagne) équipées de logiciels capables de fausser la mesure des niveaux d’émissions polluantes. Daimler, la maison mère de Mercedes, « a indiqué qu’elle allait procéder aussi vite que possible et en coopération avec les autorités au retrait des logiciels incriminés », a déclaré le ministre des Transports, après un entretien avec le patron du constructeur.
Pourquoi ça compte. Daimler est le troisième constructeur allemand mis en cause pour avoir faussé les tests antipollution, après Volkswagen et BMW. Entre 2015 et 2017, Volkswagen, premier constructeur mondial avec 10,7 millions de véhicules produits en 2017, a dû débourser 25,8 milliards d’euros de frais de rappels, de mises à niveau, d’indemnisation de ses clients et de provisions pour faire face à des risques légaux, selon son rapport d’activité 2017. Grâce à une hausse de son chiffre d’affaires, le groupe a tout de même réalisé cette même année un bénéfice de 10,9 milliards d’euros, en hausse de 24 % par rapport à 2016.
Prêt du FMI à l’Argentine. Le FMI a accordé jeudi 7 juin un prêt de 50 milliards de dollars à l’Argentine, en contrepartie duquel elle s’est engagée à limiter les dépenses de l’État pour réduire son déficit et à lutter contre l’inflation. « Nous avons fait appel au FMI à titre préventif, pour éviter une crise », a déclaré le même jour le ministre argentin de l’Économie. Le pays est confronté à une inflation (hausse des prix) de plus de 20 % par an depuis 10 ans.
Pourquoi ça compte. Les investisseurs, dissuadés par l’inflation et attirés par la remontée des taux d’intérêt aux États-Unis, se détournent des placements argentins, provoquant une crise de la monnaie, qui s’est dépréciée de 30 % face au dollar depuis deux mois. Pour stabiliser le peso, la devise argentine, la Banque centrale du pays a porté son taux directeur à 40 % début mai. « Pour pouvoir baisser les taux, il faut que la confiance revienne, c’est là que l’intervention du FMI peut être utile, pour ramener la confiance et freiner les fuites de capitaux et la pression sur la monnaie », a expliqué en mai à l’AFP Stéphane Straub, économiste à la Toulouse School of Economics.