Seuil de pauvreté
Pourquoi on en parle. L’institut national de statistiques Insee a publié le 5 juin une étude sur les revenus et le patrimoine des Français en 2015 montrant que 14,2 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. C’est « un des niveaux les plus bas de l’Union européenne ». Les catégories les plus vulnérables sont les chômeurs (37,3 % vivent sous le seuil de pauvreté), les familles monoparentales (32,7 %) et les agriculteurs exploitants (24,7 %).
En quoi ça consiste. L’Insee considère comme pauvre, relativement au reste de la population, un ménage dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil est fixé à 60 % du revenu médian, celui qui partage la population en deux (une moitié gagne moins, l’autre gagne plus). Le seuil de pauvreté évolue donc avec l’ensemble des revenus. En 2015, le seuil de pauvreté en France correspondait à 1 015 euros mensuels pour une personne, 1 523 euros pour un couple sans enfant et 2 132 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. Corrigé de l’inflation, il était de 967 euros en 2005 et de 498 euros en 1970 pour une personne, selon l’Insee. Indexé au niveau de vie médian, le seuil de pauvreté est un indicateur relatif, qui reflète les inégalités de revenus au sein d’un pays. Contrairement à l’UE et à la France, les États-Unis et le Canada calculent un seuil de pauvreté absolu, défini comme le montant nécessaire pour accéder à un ensemble de biens et services indispensables à une vie décente.