Bayer rachète Monsanto

Le groupe chimique et pharmaceutique allemand Bayer a annoncé jeudi 7 juin avoir conclu l’acquisition de Monsanto, spécialiste américain des pesticides et des semences, pour 63 milliards de dollars. Cette opération donne naissance au numéro un mondial de l’agrochimie, avec 20 % de part de marché, et accroît la concentration dans ce secteur.

L’actu

Avec le rachat de Monsanto, Bayer double la taille de sa branche agriculture, désormais aussi importante que celle de la santé. Pour le financer, Bayer emprunte 57 milliards de dollars auprès de cinq banques et recourt aux marchés financiers pour 19 milliards de dollars, via l’émission d’obligations et une augmentation de capital. Avec cet argent, il rachète toutes les actions Monsanto, devenant l’unique propriétaire de la société. Bayer, qui a annoncé sa volonté de racheter Monsanto en mai 2016, était parvenu à un accord avec le groupe américain en septembre 2016. Le rachat, avant de devenir effectif, devait être validé par les autorités de la concurrence des pays où sont implantées les deux sociétés. Sur les 30 autorités sollicitées, plus de la moitié ont donné leur accord, dont celles des États-Unis, de l’Union européenne, de la Chine et du Brésil. Afin de maintenir la concurrence dans le secteur, Bayer s’est engagé à se séparer de plusieurs branches dans les semences, les insecticides et les désherbants, domaines où Monsanto est actif, et a trouvé un accord avec le groupe allemand de chimie BASF pour les lui céder. Bayer a annoncé qu’il ferait disparaître la marque Monsanto, associée à des produits tels que le Roundup, désherbant à base de glyphosate, ou à des semences de soja et maïs OGM.

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