La BCE modifie sa politique monétaire

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi 14 juin l’abandon à la fin de l’année de sa politique monétaire dite d’assouplissement quantitatif (« quantitative easing »). Elle considère désormais que la croissance dans les pays de la zone euro est suffisante et que la poursuite de cette politique risque d’engendrer une inflation (hausse des prix) trop importante.

L’actu

La BCE, qui conduit la politique monétaire des 19 pays de l’Union européenne ayant adopté l’euro, a décidé de diminuer ses rachats de dettes aux banques de 30 milliards d’euros par mois actuellement à 15 milliards d’euros mensuels à partir d’octobre, avant de les arrêter fin décembre. Elle avait commencé ces rachats d’obligations (titres de dettes émis principalement par les États) en mars 2015 pour alimenter les banques en liquidités et leur permettre de prêter plus facilement aux entreprises et aux particuliers afin de relancer l’économie. Entre mars 2015 et mai 2018, la BCE y a consacré plus de 2 400 milliards d’euros, l’équivalent du produit intérieur brut (PIB) de la France. Pour expliquer sa décision, la BCE a mis en avant la prévision de croissance du PIB de la zone euro de 2,1 % en 2018 et celle de l’inflation à 1,7 %, proche de l’objectif qu’elle se fixe de ne pas dépasser 2 %. Concernant les taux d’intérêt, son autre moyen d’action, elle a affirmé qu’elle les maintiendrait à leurs niveaux actuels (bas) « au moins jusqu’à l’été 2019 et aussi longtemps que nécessaire ». La banque centrale des États-Unis, la Réserve fédérale américaine (Fed), avait quant à elle arrêté le « quantitative easing » fin 2014 et commencé à relever ses taux d’intérêt en 2015. Seule la banque centrale du Japon maintient désormais ce type de politique.

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