Airbus et BMW face au Brexit. Le groupe aéronautique Airbus a déclaré le 21 juin qu’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord sur leurs futures relations « perturberait lourdement sa production » locale et le conduirait à revoir ses investissements au Royaume-Uni. Ce mardi, le représentant de BMW au Royaume-Uni a mis en garde contre « une hausse des coûts » qui rendrait l’industrie automobile britannique moins compétitive.

Pourquoi ça compte. Airbus explique que près de 10 000 de ses pièces détachées sont produites et certifiées dans 25 usines au Royaume-Uni. En absence d’accord sur le Brexit, le groupe devrait revoir ses circuits logistiques et de certification, entraînant des retards d’approvisionnement et « jusqu’à 1 milliard d’euros de perte de chiffres d’affaires par semaine ». Dans le secteur automobile, les investissements dans les modèles, équipements de production et nouvelles usines sur les six premiers mois de l’année ont été divisés par deux par rapport à la même période en 2017 en raison des incertitudes liées au Brexit, a annoncé mardi l’Association britannique des constructeurs et des vendeurs d’automobiles.

Viande bovine en Chine. Reçu lundi par le président chinois Xi Jinping, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé la signature d’un protocole sanitaire entre la France et la Chine, étape préalable à l’autorisation d’exportation de la viande bovine française. La Chine avait mis en place en 2001 un embargo à la suite de la crise de la vache folle, une crise sanitaire puis économique causée par une maladie transmissible à l’homme via l’ingestion de viande.

Pourquoi ça compte. La Chine est le deuxième importateur de viande bovine au monde. Ses principaux fournisseurs sont l’Australie, l’Uruguay, la Nouvelle-Zélande et le Brésil. La consommation de bœuf y est en croissance, à l’inverse de la France où elle décroît. La consommation de bœuf en Chine est passée de 3,2 kg par personne en 2007 à 4,1 kg en 2017, mais reste nettement inférieure à celle de porc (30,8 kg en 2017), selon les données de l’OCDE.

Commerce en ligne. La Cour suprême des États-Unis a rendu le 21 juin un jugement en faveur de l’État du Dakota du Sud, l’autorisant à obliger les sociétés de commerce en ligne à collecter les taxes sur leurs ventes (l’équivalent de la TVA). Jusqu’à présent, les sites de e-commerce pouvaient proposer des achats hors taxe dans les États où ils n’ont pas de présence physique. Il ne faut pas créer « des avantages compétitifs artificiels » par rapport aux distributeurs traditionnels, a expliqué la Cour suprême pour justifier sa décision.

Pourquoi ça compte. Le Dakota du Sud était soutenu dans sa requête par une quarantaine d’autres États américains, qui pourraient eux aussi bénéficier de la décision. Dans un rapport publié en novembre 2017, le Government Accountability Office, un organisme du Congrès qui contrôle les comptes publics, avait estimé entre 8 et 13 milliards de dollars en 2017 le manque à gagner pour les gouvernements locaux.