Opep

Pourquoi on en parle. Les États membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se sont mis d’accord le 23 juin pour augmenter leur production d’un million de barils par jour à partir du 1er juillet (elle s’élevait en mai à 32 millions de barils par jour). Cette hausse de la production, soutenue par les États-Unis et la Russie, était défendue par l’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial, afin de répondre à une augmentation de la demande.


En quoi ça consiste. Créée en 1960 par cinq États (Irak, Iran, Koweït, Arabie saoudite et Venezuela), l’Opep réunit 15 pays exportateurs de pétrole (détenant 81,5 % des réserves mondiales en 2016 selon l’organisation) pour en réguler la production et le prix. Elle constitue de fait un cartel, une entente entre participants pour défendre leurs intérêts. L’Opep modifie sa production pour faire varier les prix : si elle la réduit, l’offre baisse à demande constante, ce qui renchérit le baril ; si elle l’augmente, le prix baisse. Entre 1980 et 2014, l’Opep est intervenue 22 fois à la baisse et 27 fois à la hausse, note l’IFP Énergies Nouvelles, un institut français de recherche et de formation spécialisé dans l’énergie. Déterminante par le passé, son influence est de plus en plus limitée, malgré son alliance depuis fin 2016 avec 10 pays pétroliers non membres, dont la Russie. Ses divisions internes rendent sa prise de décision, qui se fait à l’unanimité, difficile. Le fréquent non-respect des quotas fixés par pays et de l’objectif global de production affaiblit son action.