Nouveau président au Medef. Geoffroy Roux de Bézieux, patron du fonds d’investissement Notus Technologies, a été élu ce mardi président du Medef, succédant ainsi à Pierre Gattaz. Il a remporté 55,8 % des voix de l’assemblée générale de l’organisation patronale. Âgé de 56 ans, il a créé en 1996 la chaîne de boutiques The Phone House, revendue quatre ans plus tard, puis a dirigé jusqu’en 2014 Virgin Mobile France. Geoffroy Roux de Bézieux souhaite que le Medef soit davantage une « force de propositions ».

Pourquoi ça compte. Devancée pour le nombre d’entreprises adhérentes par l’Union des entreprises de proximité, née du rapprochement entre les artisans et les professions libérales, et par la Confédération des petites et moyennes entreprises, le Medef est la principale organisation patronale par le nombre de salariés de ses adhérents. Elle vise à représenter l’ensemble des entreprises et des secteurs d’activité. Elle est le principal interlocuteur patronal pour l’État et pour les syndicats de salariés.

Hausse du prix du gaz. Le prix du gaz au tarif réglementé d’Engie (ex-GDF Suez) a augmenté dimanche de 7,45 %, ce qui représentera en moyenne un surcoût de 90 euros par an pour les clients. Cette hausse est due à l’augmentation des prix sur les marchés de gros où se fournit Engie et à des investissements de modernisation du réseau. Le tarif réglementé, qui avait fortement baissé en 2015, remonte depuis un an et retrouve son niveau de début 2015.

Pourquoi ça compte. Fin mars, 4,7 millions de ménages étaient clients d’Engie au tarif réglementé de vente, défini par l’État, alors que 6 millions avaient opté pour des offres alternatives à prix libre, chez Engie ou chez ses concurrents, selon la Commission de régulation de l’énergie, une autorité administrative indépendante chargée de veiller au bon fonctionnement du marché de l’énergie. L’augmentation de ce tarif, la plus importante depuis six ans, aura donc un impact sur le pouvoir d’achat. Le Conseil d’État a estimé en juillet 2017 que le tarif réglementé du gaz, principalement réservé à Engie, n’était pas conforme au droit européen de la concurrence.

Guerre commerciale. Dans une lettre adressée vendredi aux autorités américaines, la Commission européenne a averti que si Donald Trump, le président américain, mettait en œuvre sa menace de taxer les importations de voitures étrangères et de pièces détachées, les États-Unis risquaient des représailles portant sur des produits dont les exportations annuelles atteignent une valeur de 294 milliards de dollars (soit 19 % de l’ensemble des exportations américaines en 2017).

Pourquoi ça compte. La semaine dernière, deux associations de constructeurs automobiles américains ont averti que l’imposition de taxes sur les véhicules importés aux États-Unis coûterait des centaines de milliers d’emplois au secteur. General Motors, qui emploie 110 000 personnes aux États-Unis, a estimé, dans une note adressée vendredi au département du Commerce, que ces barrières douanières se traduiraient par « moins d’investissement, moins d’emplois et des salaires moins élevés » pour ses employés. Le constructeur redoute une augmentation de ses coûts de production et craint de « faire l’objet de représailles sur d’autres marchés ».