Usine de mobiles. Le groupe d’électronique sud-coréen Samsung a inauguré lundi près de New Delhi, en Inde, l’extension d’une usine visant à doubler sa capacité de production de téléphones mobiles de 68 millions d’unités en 2017 à 120 millions en 2020, lorsqu’elle sera à pleine capacité. L’objectif du groupe est d’en faire la plus grande unité de production de téléphones mobiles au monde. L’inauguration a eu lieu en présence du président de la Corée du Sud, Moon Jae-in, et du Premier ministre indien, Narendra Modi.

Pourquoi ça compte. Le marché du mobile en Inde a progressé en 2017 de 37 % pour les modèles basiques et de 12 % pour les smartphones, selon le cabinet d’études Counterpoint Research, basé à Hong Kong et spécialisé dans les technologies. Fin 2017, Samsung a perdu sa place de numéro un en Inde dans les deux catégories, dépassé par les constructeurs chinois Reliance Jio dans les téléphones basiques et Xiaomi dans les smartphones. Marginalisé en Chine par les fabricants locaux, le constructeur sud-coréen veut renforcer sa position en Inde, deuxième pays le plus peuplé, où le rythme d’équipement s’accélère.

Avions régionaux. Le constructeur aéronautique américain Boeing et le brésilien Embraer ont annoncé jeudi la création d’une coentreprise qui reprendra les programmes d’avions de ligne régionaux d’Embraer. Boeing détiendra 80 % du capital en déboursant 3,8 milliards de dollars, le brésilien conservant les 20 % restants. Embraer est le troisième avionneur mondial avec près de 6 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2017 et 16 000 employés.

Pourquoi ça compte. Une alliance annoncée fin 2017 entre les constructeurs européen Airbus et canadien Bombardier s’est concrétisée le 1er juillet. Une coentreprise détenue majoritairement par l’avionneur européen commercialise désormais deux modèles d’avion de transport régional issus de Bombardier. La concurrence entre Airbus et Boeing s’étend ainsi à ce marché des appareils accueillant jusqu’à 150 passagers. Les deux constructeurs couvrent désormais l’ensemble du secteur de l’aviation commerciale.

Brexit assoupli. La Première ministre britannique, Theresa May, a annoncé vendredi que son gouvernement avait adopté une nouvelle position sur le Brexit. Ce plan propose la création d’une « zone de libre-échange entre le Royaume-Uni et l’UE » concernant les biens, mais pas les services qui feraient l’objet « d’arrangements différents ». Le gouvernement britannique souhaite mettre fin à la libre circulation des personnes pour redonner au Royaume-Uni le contrôle de sa politique migratoire. Considérant ce plan trop accommodant pour l’UE, deux membres de son gouvernement, Boris Johnson (chargé des Affaires étrangères) et David Davis (chargé du Brexit) ont annoncé leur démission.

Pourquoi ça compte. Le retrait du Royaume-Uni de l’UE est fixé au 29 mars 2019. À neuf mois de l’échéance, plusieurs entreprises implantées dans le pays, dont Airbus, BMW et Siemens, s’inquiètent de l’éventualité de droits de douane imposés par l’UE et ont averti qu’ils pourraient reconsidérer leur présence dans le pays. Le plan adopté par le gouvernement britannique doit maintenant faire l’objet de discussions avec la Commission européenne. Jusqu’ici, celle-ci a refusé de dissocier la libre circulation des biens de celle des services et des personnes, afin de maintenir l’intégrité du marché unique européen.