La sous-traitance

Pourquoi on en parle. Une commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des centrales nucléaires a mis en garde la semaine dernière contre les risques liés à la sous-traitance à 80 % par EDF de la maintenance des installations. Le rapport souligne une « perte de compétences » pour EDF qui constitue « une grande source de danger ». Le groupe d’électricité a répondu qu’il sollicitait les entreprises fabriquant l’équipement des centrales (Framatome, Alstom, Rolls-Royce) pour garantir une « maintenance de qualité ».

En quoi ça consiste. La sous-traitance est une opération par laquelle une entreprise (le donneur d’ordre) confie à une autre (le sous-traitant) la réalisation de certaines tâches d’élaboration, de fabrication, de mise en œuvre ou de maintenance d’un produit ou d’un service. Le sous-traitant diffère du simple fournisseur dans la mesure où il travaille sur un projet spécifique, pour le seul compte du donneur d’ordre. Celui-ci conserve la maîtrise du produit et de ses caractéristiques. Le contrat est généralement accompagné d’un cahier des charges décrivant précisément l’ensemble des prestations prévues. En recourant à la sous-traitance, les entreprises cherchent à bénéficier d’un coût inférieur, d’un gain de temps ou de compétences qu’elles n’ont pas. Une entreprise sous-traitante a la possibilité de sous-traiter elle-même l’exécution des prestations qu’elle doit accomplir, à condition que le donneur d’ordre soit prévenu et soit d’accord. On parle alors de sous-traitance en cascade.