Maintien de l’impôt à la source. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé ce mardi le maintien de l’instauration du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu à compter du 1er janvier, mettant un terme à plusieurs jours d’incertitude sur la poursuite de cette réforme. Il a annoncé une modification par rapport au projet initial : les contribuables bénéficiant d’un crédit d’impôt récurrent (emploi à domicile, garde d’enfant, etc.) bénéficieront d’un acompte en janvier de 60 % au lieu de 30 %.

Pourquoi ça compte. Cette réforme affecte les 16,3 millions de foyers payant l’impôt sur le revenu, selon les chiffres de la Direction générale des finances publiques en 2017. À partir de janvier, l’impôt sera prélevé directement chaque mois sur les salaires, les pensions, les indemnités maladie, chômage ou maternité. Il sera calculé sur la base des revenus de l’année en cours et non sur ceux de l’année précédente, mettant fin à des décalages qui pouvaient être préjudiciables aux contribuables en cas de baisse de revenus d’une année à l’autre.

Crise en Argentine. Le président argentin, Mauricio Macri, a annoncé lundi un plan d’économies budgétaires et l’instauration de nouvelles taxes sur les exportations. Le gouvernement argentin cherche à convaincre le Fonds monétaire international d’accélérer la mise en place d’un plan d’aide de 50 milliards de dollars. La banque centrale argentine a relevé jeudi dernier son taux directeur, le taux d’intérêt auquel les banques commerciales lui empruntent des liquidités, de 45 % à 60 %.

Pourquoi ça compte. Le gouvernement argentin est confronté à une crise de financement, à une forte inflation et à une chute de la devise du pays qui a perdu 20 % de sa valeur face au dollar en deux jours la semaine dernière. La dépréciation de la monnaie pousse les prix des importations à la hausse, alimentant l’inflation. La population pâtit directement de la hausse des prix qui érode son pouvoir d’achat. En augmentant son taux directeur, la banque centrale cherche à enrayer la chute de la devise en encourageant les placements en monnaie locale.

Free en recul. L’opérateur de télécommunications français Free, qui a présenté ce mardi ses résultats du premier semestre 2018, a perdu au deuxième trimestre 200 000 clients sur le mobile. C’est la première fois depuis son lancement dans le mobile en 2012 que le nombre de clients baisse sur ce segment. Il a également perdu 28 000 abonnés Internet au deuxième trimestre, après un premier recul de 19 000 abonnés au premier trimestre. Reste tout de même un indicateur positif : la rentabilité de chaque abonné au mobile progresse, les clients perdus étant principalement ceux de son forfait à 2 euros.

Pourquoi ça compte. Le cours de l’action d’Iliad, la maison mère de Free, a perdu plus de 40 % depuis le début de l’année. L’opérateur, qui avait assis sa forte croissance sur des prix bas, fait face à une concurrence accrue sur les offres d’entrée de gamme. Alors que Free n’avait pas proposé de nouvelle version de son boîtier d’accès à Internet depuis 2010, le directeur général d’Iliad a précisé hier que le lancement d’un nouveau modèle interviendrait « dans quelques semaines ».