CSG

Pourquoi on en parle. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé jeudi que 300 000 retraités ne seraient plus soumis à partir de 2019 à la hausse de 1,7 point de la contribution sociale généralisée (CSG). Entrée en vigueur le 1er janvier 2018, cette hausse concerne tous les salariés et environ 60 % des retraités. L’augmentation de la CSG, qui a été compensée pour les salariés par la suppression de certaines cotisations salariales, s’est traduite pour 7,5 millions de retraités par une baisse de leurs revenus.

En quoi ça consiste. La CSG est un prélèvement appliqué à tous les revenus : salaires, pensions de retraite, allocations chômage, indemnités maladie, revenus fonciers, revenus de placement, etc. Elle vise à diversifier le financement de la protection sociale en ne le faisant pas reposer uniquement sur les entreprises et les salariés. Elle participe ainsi au financement de la Sécurité sociale et, depuis début 2018, à celui de l’assurance chômage. En 1991, lors de sa création, son taux était de 1,1 % pour toutes les catégories de revenus. La CSG a été réévaluée lors de chaque législature. En 2018, le taux de CSG est de 6,2 % sur les allocations chômage, de 8,3 % sur les pensions de retraite et de 9,9 % sur les revenus issus du patrimoine. Selon les données de l’institut national de statistiques Insee, la CSG est devenue à partir de 1998 le deuxième impôt représentant le plus de recettes, derrière la TVA. Elles se sont élevées à 99 milliards d’euros en 2017, contre 74 milliards pour l’impôt sur le revenu.