De quel nom vient le terme boycott ?

Le terme boycott vient du nom de Charles Cunningham Boycott (1832-1897), un ancien capitaine de l’armée anglaise devenu l’intendant d’un propriétaire terrien. En 1879, alors qu’une famine frappe l’Irlande, le propriétaire refuse d’accorder aux paysans une baisse des loyers sur les terres qu’il possède dans un comté de l’ouest de l’Irlande. En 1880, Charles Cunningham Boycott est chargé de recouvrer l’argent dû et d’expulser les mauvais payeurs. L’indépendantiste irlandais Charles Parnell, président de la Ligue agraire, une organisation politique irlandaise venant en aide aux fermiers pauvres, appelle alors la population à le « mettre en quarantaine morale ». Désormais, les paysans, mais également les ouvriers et les marchands, refusent de commercer avec lui et même de lui parler. L’affaire est largement relatée dans les journaux au-delà du Royaume-Uni, comme dans Le Figaro qui traite du sujet le 17 novembre 1880. Peu à peu, les médias attribuent le terme de « boycott » au fait de « cesser volontairement toute relation avec un pays, quelqu’un, une entreprise dans le but d’exercer sur eux une pression ou des représailles », selon la définition du Larousse. L’écrivain français Jules Verne emploie ce mot dans son roman « P’tit-Bonhomme », paru en 1893 : « Lord Piborne avait fait choix de l’un des meilleurs de l’endroit. Par malheur, cet hôtel était alors “boycotté” ».

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