Taux directeur

Pourquoi on en parle. La Réserve fédérale, qui est la banque centrale des États-Unis, a relevé mercredi d’un quart de point le taux des fonds fédéraux, son principal taux directeur, le faisant passer de 2 % à 2,25 %. Pour justifier cette hausse, elle met en avant la solidité de la croissance et la nécessité de prévenir l’inflation. Cette troisième hausse depuis janvier est critiquée par le président, Donald Trump, qui redoute qu’elle nuise à l’économie américaine.

En quoi ça consiste. Le taux directeur, fixé par la banque centrale, est le taux d’intérêt des prêts qu’elle accorde aux banques commerciales pour répondre à leurs besoins de liquidité. Le taux directeur est l’un des principaux instruments de la politique monétaire. Il a un effet d’entraînement sur les taux d’intérêt pratiqués par les banques commerciales auprès de leurs clients ayant besoin d’emprunter : entreprises (pour financer des investissements) et particuliers (emprunts immobiliers ou prêts à la consommation). Si la banque centrale s’inquiète d’une croissance trop faible, elle diminue généralement ses taux directeurs. Elle incite ainsi les entreprises et les particuliers à emprunter de l’argent pour investir et consommer. Si la banque centrale craint une reprise de l’inflation, elle augmente à l’inverse ses taux directeurs pour limiter le recours à l’emprunt. La hausse des taux a pour effet de diminuer la demande de biens et services et d’apaiser la tension sur les prix.