Prévisions du FMI. En ouverture de son assemblée générale annuelle, le Fonds monétaire international (FMI), un organisme international chargé de garantir la stabilité financière, a publié ce lundi des projections de croissance revues à la baisse. La croissance mondiale, si elle est « toujours solide », « semble avoir plafonné », a commenté Maurice Obstfeld, le directeur des études du FMI. L’organisme l’évalue à 3,7 % en 2018 et en 2019, comme en 2017, au lieu de 3,9 %.

Pourquoi ça compte. Ces prévisions revues à la baisse sont en partie la conséquence de l’instauration de nouveaux droits de douane par les États-Unis sur les importations chinoises, entraînant une réponse de la Chine. « Quand les deux plus importantes économies mondiales – les États-Unis et la Chine – s’affrontent », cela « crée une situation dans laquelle tout le monde va souffrir », a déclaré Maurice Obstfeld. Le FMI s’inquiète également de la situation de certains pays tels que l’Argentine ou la Turquie qui ont vu le cours de leur devise chuter.

Nobel d’économie. Le prix de la Banque de Suède en sciences économiques (dit « prix Nobel d’économie ») a été attribué ce lundi aux Américains William Nordhaus et Paul Romer. Créé en 1968 à l’initiative de la banque centrale suédoise, ce prix ne figurait pas sur la liste initiale des prix Nobel. Il est décerné, comme les prix de physique et de chimie, par l’Académie royale des sciences de Suède, une institution visant à promouvoir les sciences.

Pourquoi ça compte. William Nordhaus (77 ans) a été le premier économiste à mettre au point un modèle sur l’impact des émissions de carbone à la fin des années 1970. Il s’est prononcé au début des années 2000 pour l’instauration d’une taxe carbone sur les entreprises polluantes. Paul Romer (62 ans) a élaboré une théorie sur le rôle de la circulation des idées innovantes dans la croissance économique. Dans un article publié en 2016, il a critiqué une partie de ses collègues économistes, leur reprochant de s’appuyer sur des modèles mathématiques sans rapport avec le réel.

Bourse brésilienne. L’indice de référence de la bourse de Sao Paulo, au Brésil, a augmenté de 4,6 % lundi après les résultats du premier tour de l’élection présidentielle donnant une nette avance, avec 46 % des voix, au candidat ultraconservateur Jair Bolsonaro. Les investisseurs saluent ainsi le programme économique du candidat visant à diminuer la place de l’État dans l’économie.

Pourquoi ça compte. Jair Bolsonaro prévoit de privatiser la majorité des entreprises publiques pour dégager des recettes permettant de diminuer la dette publique. Il compte également réduire les dépenses budgétaires et réformer les retraites. Son programme est fortement influencé par son principal conseiller économique, l’ancien banquier d’investissement Paulo Guedes, que le candidat a promis de nommer ministre de l’Économie en cas de victoire.