Taxe d’habitation
Pourquoi on en parle. Alors que le gouvernement a annoncé une baisse, dès cet automne, de 30 % du montant de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages, certains contribuables ont constaté une hausse. Si la réduction de 30 % a bien été appliquée, elle est contrebalancée par une hausse du taux dans 6 199 communes qui l’ont décidée.
En quoi ça consiste. Créée en 1974, la taxe d’habitation est un impôt local acquitté par l’occupant d’un logement, qu’il s’agisse de son propriétaire, de son locataire ou d’une personne hébergée gratuitement. La taxe d’habitation est calculée d’après la valeur locative du logement, c’est-à-dire le niveau de loyer annuel s’il était loué. Le montant de la taxe, obtenu en multipliant cette valeur locative théorique par le taux d’imposition fixé par les collectivités locales, n’est pas corrélé aux revenus de l’occupant. La loi prévoit un abattement pour les personnes ayant en charge des enfants ou des membres de leur famille et des exonérations pour les personnes handicapées ou à faibles ressources. Les recettes de la taxe d’habitation sont affectées au budget des collectivités territoriales. Elles se sont élevées à 22,6 milliards d’euros en 2017, selon la Direction générale des finances publiques du ministère de l’Économie. Le gouvernement prévoit que 80 % des ménages ne paient plus de taxe d’habitation en 2020.