Accord salarial à Air France. Les principaux syndicats d’Air France ont ratifié vendredi un accord sur une hausse générale des salaires sur deux ans. Il prévoit une augmentation de 2 %, avec effet rétroactif au 1er janvier 2018, et une nouvelle hausse générale de 2 % au 1er janvier 2019. Toutefois, le principal syndicat de pilotes, le SNPL, n’a pas signé, ses représentants préférant attendre d’avoir trouvé un accord sur leurs revendications catégorielles.

Pourquoi ça compte. Les désaccords sur l’augmentation des salaires entre la direction et les syndicats d’Air France avaient provoqué 15 jours de grève au deuxième trimestre et entraîné le départ du PDG du groupe Air France-KLM. La réussite de cette négociation était le premier objectif du nouveau directeur général d’Air France-KLM, le Canadien Ben Smith, arrivé le mois dernier.

Forum économique délaissé en Arabie saoudite. Le secrétaire d’État américain au Trésor, Steven Mnuchin, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, ainsi qu’une vingtaine de PDG de sociétés internationales comme BNP Paribas, HSBC, EDF, Siemens ou Uber, ont annulé leur participation à un forum sur l’investissement qui s’est ouvert hier à Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite. Ces défections font suite à la mort non élucidée de Jamal Khashoggi, un journaliste saoudien vivant à Washington (États-Unis) et critique du régime, tué le 2 octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.

Pourquoi ça compte. Organisée par le fonds souverain saoudien (détenu par l’État), cette conférence visait à encourager les investissements dans le royaume et à promouvoir les réformes économiques lancées par le prince héritier Mohammed ben Salmane. En 2016, celui-ci a présenté un plan, baptisé Vision 2030, visant à rompre avec la dépendance du pays vis-à-vis du pétrole et à diversifier l’économie. Le secteur pétrolier et gazier représente environ 50 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Arabie saoudite et 70 % de ses recettes d’exportation selon l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep).

La Commission européenne rejette le budget italien. La Commission européenne a demandé hier à l’Italie « de réviser son budget » pour 2019 et de lui présenter un nouveau projet sous un délai de trois semaines. L’Italie a envoyé lundi à la Commission une lettre où elle admet que son projet de budget enfreint les règles de l’Union européenne, mais n’entend pas y renoncer. Alors que le précédent gouvernement de centre gauche s’était engagé sur un déficit public limité à 0,8 % du PIB en 2019, le gouvernement issu des dernières élections prévoit d’atteindre 2,4 %.

Pourquoi ça compte. C’est la première fois que la Commission européenne demande à un pays de la zone euro de revoir son projet de budget. « Le gouvernement italien va à l’encontre sciemment et ouvertement des engagements qu’il a pris », a déclaré l’un des vice-présidents de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. L’instance européenne demande à l’Italie de réduire le niveau de sa dette qui représentait 132 % de son PIB fin 2017, selon l’institut européen de statistiques Eurostat.