GM supprime des postes. Le premier constructeur automobile américain, General Motors (GM), qui emploie 180 000 personnes dans le monde, a annoncé lundi la suppression en 2019 de 15 % de ses emplois, dont 25 % de ceux des cadres. Le plan prévoit la cessation de la production dans sept sites, dont quatre aux États-Unis et un au Canada. Le président américain, Donald Trump, qui avait mis l’accent sur la préservation des emplois industriels pendant sa campagne, s’est dit « mécontent ».
Pourquoi ça compte. Les usines touchées sont spécialisées dans les voitures traditionnelles dont les ventes ont ralenti ces dernières années aux États-Unis, tandis que celles de pick-up et de 4x4 urbains ont progressé. Ford, le deuxième constructeur américain, a également annoncé en octobre un prochain plan de réduction d’effectif. General Motors avait averti en juin que les droits de douane imposés par Donald Trump aux importations de produits chinois, en particulier l’acier et l’aluminium, pourraient conduire à « un GM plus petit ».
Faible croissance salariale mondiale. Selon un rapport publié ce mardi par l’Organisation internationale du travail (OIT), une agence de l’ONU, la croissance mondiale des salaires corrigée de l’inflation s’est élevée à 1,8 % en 2017, contre 2,4 % en 2016. Elle n’a jamais été aussi faible depuis 10 ans et elle est « bien en dessous des niveaux d’avant la crise financière mondiale » de 2008. Les différences salariales entre femmes et hommes restent à un niveau « inacceptable », estime l’OIT, les femmes gagnant en moyenne 20 % de moins que les hommes.
Pourquoi ça compte. En Europe de l’Ouest, la croissance des salaires est passée de 1,3 % en 2016 à environ zéro en 2017, selon l’OIT. L’organisation met en avant le ralentissement de la croissance de la productivité, l’intensification de la concurrence mondiale ou encore l’affaiblissement du pouvoir de négociation des travailleurs pour expliquer ces évolutions. Son directeur, Guy Ryder, estime que les « salaires qui stagnent sont un obstacle à la croissance économique et à la hausse des niveaux de vie ».
Une taxe modulée pour le carburant. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé ce mardi l’instauration d’un nouveau mécanisme pour atténuer la taxation du carburant en cas de hausse brutale des cours du pétrole. « Il faut construire une méthode pour rendre plus intelligente cette taxe et avoir tous les trimestres un rendez-vous pour atténuer les effets pour nos concitoyens », a-t-il expliqué.
Pourquoi ça compte. Le renforcement de la taxation du carburant est à l’origine du mouvement des « Gilets jaunes », dont la mobilisation se poursuit depuis une première journée d’action le 17 novembre. La dernière augmentation des taxes, le 1er janvier dernier, s’est ajoutée à la hausse du prix du brut pour entraîner un accroissement des prix à la pompe qui ont atteint un pic à la mi-octobre. Le projet de loi de finances pour 2019 prévoit une augmentation de 23 % de la contribution climat-énergie comprise dans le prix du carburant à la pompe.