Accalmie entre les États-Unis et la Chine. Les présidents américain et chinois ont annoncé samedi dernier des concessions dans le différend commercial qui les oppose, à l’issue du sommet du G20 qui réunissait à Buenos Aires (Argentine) les dirigeants des principales puissances économiques. Les États-Unis suspendent un relèvement de droits de douane de 10 % à 25 % sur des produits chinois représentant 200 milliards de dollars de ventes annuelles, qui était prévu le 1er janvier. En échange, selon la Maison-Blanche, la Chine s’est engagée à procéder à des achats « très substantiels » de produits américains, notamment agricoles, industriels et énergétiques.

Pourquoi ça compte. Les deux pays se donnent 90 jours pour conclure un accord global sur leur différend commercial. Les États-Unis cherchent à obtenir des changements de la part de la Chine sur le respect de la propriété intellectuelle, l’ouverture de son marché intérieur et les transferts de technologies imposés aux entreprises étrangères installées en Chine. La Maison-Blanche a fait savoir que si un tel accord n’était pas conclu, la hausse des droits de douane initialement prévue s’appliquerait.

Émissions de CO2. La compagnie pétrolière néerlandaise Shell a annoncé lundi qu’elle fixerait à partir de 2020 des objectifs à court terme de réduction de ses émissions de CO2 et que la politique de rémunération de ses dirigeants serait liée à leur réalisation. Cette décision intervient sous la pression d’un groupe réunissant plus de 300 investisseurs institutionnels, Climate Action 100+, auquel appartient notamment Calpers, la caisse de retraite des fonctionnaires californiens.

Pourquoi ça compte. L’annonce de Shell coïncide avec l’ouverture de la COP24, qui réunit jusqu’à mi-décembre les représentants de 195 pays à Katowice, en Pologne, pour mettre en place des règles d’application strictes de l’accord de Paris sur la limitation du réchauffement climatique. Le directeur général de Shell avait jusqu’ici repoussé l’idée de fixer des objectifs contraignants en déclarant qu’il serait « imprudent » d’exposer le groupe pétrolier à des poursuites judiciaires.

Fiscalité sur les carburants. En réponse au mouvement de contestation des « Gilets jaunes », le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé mardi plusieurs mesures, notamment la suspension d’une hausse des taxes sur les carburants qui devait intervenir le 1er janvier. Il s’engage également à ce qu’il n’y ait pas de hausse du tarif de l’électricité d’ici à mai 2019.

Pourquoi ça compte. Le mouvement de contestation a un impact « sévère et continu » sur l’activité économique en France, notamment la distribution, la restauration et le tourisme, a déclaré lundi le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, à l’issue d’une rencontre avec les organisations professionnelles. Selon les estimations du cabinet Nielsen, la perte de chiffre d’affaires des grandes surfaces a été de 8 % samedi 1er décembre pour les produits de grande consommation (comparativement à la moyenne observée depuis la rentrée de septembre).