Une dirigeante de Huawei arrêtée au Canada. Le département de la Justice du Canada a annoncé jeudi dernier que la directrice financière et fille du fondateur du groupe de télécommunications chinois Huawei, Meng Wanzhou, avait été arrêtée le 1er décembre à la demande des États-Unis, qui ont réclamé son extradition. La justice américaine la soupçonne d’avoir dissimulé l’identité d’une filiale de Huawei qui essayait de contourner les sanctions américaines contre l’Iran entre 2009 et 2014.

Pourquoi ça compte. Cette arrestation a provoqué un regain de tension entre la Chine et les États-Unis. La Chine a réclamé la libération immédiate de Meng Wanzhou. Huawei est l’un des principaux équipementiers de télécommunications mondiaux. Plusieurs pays, notamment les États-Unis et l’Australie, le soupçonnent d’introduire dans ses produits des dispositifs de surveillance pour le compte du gouvernement chinois.

Faible progression de l’emploi salarié. L’emploi salarié a progressé en France au troisième trimestre pour le 14e trimestre consécutif, mais au rythme seulement de 0,1 %, selon des chiffres de l’institut national de statistiques Insee publiés mardi. Les créations nettes d’emplois, soit le solde entre les créations et les suppressions, représentent 15 000 nouveaux postes. L’emploi recule dans la fonction publique de 7 400 postes en raison de la diminution du nombre de contrats aidés.

Pourquoi ça compte. Les créations d’emplois sont l’un des facteurs permettant une diminution du chômage. Mais l’évolution du chômage dépend aussi de celle de la population active. « Chaque année, en France, 800 000 jeunes entrent sur le marché du travail tandis que 670 000 seniors partent à la retraite. La population active progresse donc de 130 000 personnes, ce qui signifie qu’il faut créer de très nombreux postes pour que le chômage stagne ou ne progresse pas », avait expliqué en octobre à Brief.eco Éric Heyer, économiste à l’OFCE, le centre de recherche en économie de Sciences Po.

Mesures en réponse aux « Gilets jaunes ». En réponse au mouvement de protestation des « Gilets jaunes », le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé lundi soir, lors d’une allocution télévisée, un surcroît de revenus de 100 euros par mois versé par l’État pour les travailleurs les moins rémunérés, l’annulation de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour les retraités qui « touchent moins de 2 000 euros par mois » et la défiscalisation des heures supplémentaires dès 2019 au lieu de 2020, ainsi que leur exclusion du champ des cotisations sociales.

Pourquoi ça compte. Ces annonces marquent une inflexion de la politique menée par l’exécutif, jusqu’ici orientée vers la compétitivité et l’investissement des entreprises pour favoriser la croissance et la création d’emplois. Le gouvernement évalue le coût global des mesures annoncées depuis le début du mouvement des « Gilets jaunes » à environ 10 milliards d’euros, dont 4 milliards d’euros liés à l’annulation d’une nouvelle hausse des taxes sur les carburants qui devait entrer en vigueur début 2019 et à laquelle l’exécutif a renoncé le 5 décembre.