Ford rejette le projet de reprise de l’usine de Blanquefort. Le constructeur automobile américain Ford a annoncé jeudi dernier son refus de donner suite au plan de reprise présenté par le groupe belge Punch Powerglide de son usine de Blanquefort, en Gironde. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est dit « révolté, écœuré par cette décision ».
Pourquoi ça compte. Le site, qui fabrique des boîtes de vitesses, emploie 850 salariés. Le plan de Punch prévoyait de préserver 400 emplois. Le nombre d’emplois dans l’industrie automobile a chuté depuis le début des années 2000, passant de 318 000 en 2001 à 213 000 en 2017, selon le Comité des constructeurs français d’automobiles.
Consommation de charbon en hausse. Après avoir baissé pendant deux ans, la consommation mondiale de charbon a augmenté (+1 %) en 2017, tout comme la production d’électricité à partir de charbon (+3 %), selon un rapport publié ce mardi par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), une organisation regroupant 30 pays parmi les plus industrialisés du monde. Une tonne sur quatre brûlées chaque année dans le monde est utilisée par la Chine pour produire de l’électricité.
Pourquoi ça compte. Cette annonce intervient quelques jours après la clôture de la COP24 lors de laquelle les États se sont engagés à définir un cadre pour la communication de leurs avancées en matière d’engagements climatiques. Selon un autre rapport de l’AIE, le charbon était, en 2016, à l’origine de 44 % des émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles, qui contribuent au réchauffement climatique.
Taxe sur les entreprises du numérique. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé ce lundi que la France appliquerait au 1er janvier 2019 une taxe sur les grands groupes internationaux du numérique. Cette taxe, calculée sur les revenus issus de la publicité, des plateformes de mise en relation et de la revente de données personnelles, permettra de récolter « 500 millions d’euros » par an, selon les estimations du ministre.
Pourquoi ça compte. La Commission européenne estime que le taux d’imposition effectif de ces entreprises est en moyenne dans l’UE deux fois moins élevé que celui des entreprises traditionnelles. Elle a présenté en mars une directive prévoyant la mise en place d’une taxe sur leur chiffre d’affaires, mais les pays membres de l’UE n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Plusieurs de ces entreprises centralisent dans des pays à la fiscalité avantageuse, tels que l’Irlande ou le Luxembourg, leurs activités dans l’UE.