Concentration des richesses. Selon l’étude annuelle sur les inégalités économiques de l’ONG britannique Oxfam, publiée lundi, les 26 personnes les plus riches du monde possédaient en 2018 autant d’argent que la moitié la plus pauvre de l’humanité, contre 43 personnes l’année précédente. La richesse de la moitié la plus pauvre de la population mondiale a chuté de 11 % en un an, estime le rapport.

Pourquoi ça compte. Cette étude met en avant la concentration des richesses au niveau mondial et l’accroissement des inégalités, même si sa méthodologie fait l’objet de critiques. En particulier, le niveau de vie de chaque pays n’est pas pris en compte et l’étude s’appuie sur la notion d’avoir net individuel, soit la richesse diminuée des dettes. C’est ainsi qu’un salarié malien gagnant peu est considéré comme plus riche qu’un salarié américain qui s’est endetté pour payer ses études.

Baisse de la croissance chinoise. La hausse du produit intérieur brut (PIB) de la Chine, c’est-à-dire sa croissance économique, s’est élevée à 6,6 % en 2018, contre 6,8 % en 2017, a annoncé lundi le Bureau national des statistiques chinois. Il s’agit de la plus faible croissance économique du pays depuis 1990. La Chine possède le deuxième PIB mondial, derrière les États-Unis.

Pourquoi ça compte. La croissance chinoise pâtit du ralentissement de la consommation intérieure. Les ventes de voitures ont, pour la première fois depuis 20 ans, diminué en 2018 par rapport à l’année précédente, selon l’association chinoise des constructeurs automobiles. Cette situation pénalise les entreprises exportant vers la Chine, comme Apple qui a annoncé début janvier que son chiffre d’affaires d’octobre à décembre 2018 serait inférieur à ses prévisions en raison du ralentissement de ses ventes en Chine.

Réformes économiques en Italie. Le gouvernement italien a approuvé jeudi dernier les réformes créant à partir d’avril un « revenu de citoyenneté » pour les plus démunis et abaissant l’âge de la retraite. Le premier volet prévoit le versement, sous condition de ressources, d’une allocation pouvant atteindre jusqu’à 780 euros par mois pour une personne seule ou 1 080 euros pour un couple avec un enfant. La réforme des retraites vise à permettre l’arrêt du travail à compter de 62 ans, au lieu de 67 ans auparavant.

Pourquoi ça compte. Le budget italien pour 2019 adopté fin décembre prévoit une enveloppe de 6 milliards d’euros pour le revenu de citoyenneté et de 4 milliards d’euros pour la réforme des retraites. La Commission européenne, qui craignait l’impact de ces mesures sur la dette, est parvenue à un compromis avec l’Italie. Le gouvernement italien estime que le revenu de citoyenneté contribuera à relancer la croissance par la demande.