L’ISF

Le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) figure parmi les revendications d’une partie du mouvement des « Gilets jaunes ». Supprimé en janvier 2018, cet impôt était accusé par certains économistes et par l’exécutif de nuire à l’investissement dans l’économie française et d’encourager l’expatriation fiscale.

L’actu

Emmanuel Macron a lancé le 15 janvier à Grand Bourgtheroulde, dans l’Eure, le grand débat national annoncé en décembre pour répondre au mouvement des « Gilets jaunes ». Devant 600 maires normands, le chef de l’État a déclaré que la question de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) « n’est ni un tabou ni un totem », tout en défendant sa décision de l’avoir supprimé. Le rétablissement de l’ISF figure en effet parmi les revendications d’une partie du mouvement des « Gilets jaunes ». Créé en 1989 à l’origine pour financer le revenu minimum d’insertion (RMI, devenu RSA), l’ISF est remplacé depuis le 1er janvier 2018 par un impôt sur la fortune immobilière (IFI), uniquement applicable au patrimoine immobilier. Dans son programme pour la présidentielle, Emmanuel Macron estimait que l’ISF « frappe lourdement l’investissement », pousse certains actionnaires à « exiger des dividendes trop importants avec pour seule fin de payer leur ISF » et conduit « des centaines de contribuables à s’expatrier chaque année ». Le ministère de l’Économie a estimé les recettes de l’IFI à 1 milliard d’euros en 2018, contre 5 milliards pour l’ISF en 2017.

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