Blocage des négociations sur l’assurance chômage. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a affirmé lors d’un débat avec des citoyens jeudi dernier à Bourg-de-Péage, dans la Drôme, qu’il souhaitait l’instauration d’un bonus-malus pour limiter le recours aux contrats précaires par les entreprises. Avec un tel système, les entreprises multipliant les contrats courts, tels que les contrats à durée déterminée, devraient verser des cotisations plus élevées. En réaction, les organisations patronales Medef et CPME ont annoncé leur retrait des négociations en cours sur la réforme de l’assurance chômage.

Pourquoi ça compte. Ces négociations ouvertes en septembre ont été prolongées jusqu’au 20 février. Les organisations patronales reprochent à Emmanuel Macron d’imposer sa proposition quel que soit le résultat des négociations. L’un des objectifs, fixé par le gouvernement, est d’économiser entre 3 milliards et 3,9 milliards d’euros sur trois ans pour réduire la dette de l’Unedic, le gestionnaire de l’assurance chômage, qui s’élevait à 33,6 milliards d’euros fin 2017.

Fin du « shutdown » aux États-Unis. Le président américain, Donald Trump, a annoncé vendredi dernier la fin du « shutdown », le blocage partiel des administrations, grâce à un accord avec les parlementaires démocrates. Le financement des agences fédérales est rétabli, à titre provisoire, jusqu’au 15 février. Le président américain refusait depuis le 22 décembre de signer la loi sur le budget fédéral en raison d’un désaccord sur le financement d’un mur à la frontière avec le Mexique.

Pourquoi ça compte. Le « shutdown » a provoqué la fermeture d’une partie des agences fédérales et a contraint 800 000 fonctionnaires à un congé sans solde ou à travailler sans être rémunérés. Selon une estimation des services du budget du Congrès publiée lundi, la fermeture partielle des services de l’État fédéral pendant plus d’un mois a entraîné une baisse du produit intérieur brut (PIB, valeur de la production du pays) de 11 milliards de dollars (soit 0,06 % du PIB de 2017).

Fin des billets de 500 euros. 17 des 19 banques centrales nationales de la zone euro ont cessé dimanche d’émettre des billets de 500 euros. Celles d’Allemagne et d’Autriche ont obtenu un délai de trois mois. Bien qu’elle ne soit plus émise, la coupure de 500 euros continue d’avoir une valeur légale et pourra être échangée pendant une période illimitée auprès des banques centrales nationales.

Pourquoi ça compte. La Banque centrale européenne (BCE) a décidé cette mesure en 2016 « en tenant compte des préoccupations selon lesquelles cette coupure pourrait faciliter les activités illicites », comme le blanchiment d’argent. L’utilisation des espèces varie fortement d’un pays à l’autre. Selon une étude de la BCE publiée en 2017, les paiements en liquide en magasin pesaient en 2016 pour 28 % de la valeur des achats en France, contre 55 % en Allemagne et 68 % en Espagne. Les Allemands détenaient en moyenne 103 euros en liquide dans leur portefeuille, contre 32 euros pour les Français.