La Chine et ses champions nationaux

Alors que la Commission européenne a refusé mercredi dernier le rapprochement entre l’entreprise française de transport ferroviaire Alstom et la branche ferroviaire de l’entreprise allemande Siemens, la Chine a constitué en 2015 un champion national dans le secteur ferroviaire. Depuis la fin des années 1970, le gouvernement chinois cherche à créer de très grandes entreprises avec l’objectif, plus récemment, d’en faire des leaders mondiaux.

L’actu

La Commission européenne a interdit mercredi dernier le projet d’acquisition d’Alstom par Siemens, estimant que cette concentration aurait nui à la concurrence et aux consommateurs en faisant augmenter les prix dans le secteur ferroviaire. Cette décision, qui s’appuie sur les règles actuelles du droit européen de la concurrence, a été critiquée par les ministres français et allemand de l’Économie, Bruno Le Maire et Peter Altmaier. Dans une tribune publiée dans Le Monde, ils estiment qu’elle « aura pour conséquence d’empêcher avant longtemps la création d’un champion industriel européen dans le domaine ferroviaire et de la signalisation ». Ils pointent le fait que les autres « grandes régions économiques » comme le Japon, la Corée du Sud, les États-Unis et la Chine « se préparent à la concurrence, au plan mondial ». Le gouvernement chinois a organisé en 2015 la fusion entre les constructeurs de matériel ferroviaire CNR et CSR pour donner naissance à la société d’État CRRC, devenue « un leader incontesté au niveau mondial, avec 540 trains construits par an quand la France et l’Allemagne n’en produisent que 40 », précisent les ministres dans leur tribune.

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