Halo du chômage

Pourquoi on en parle. Le taux de chômage s’est élevé à 8,8 % de la population active en France (hors Mayotte) au quatrième trimestre 2018, son plus bas niveau depuis 2009, selon une première estimation publiée la semaine dernière par l’institut national de statistiques Insee. Cependant, 1,5 million de personnes en France métropolitaine figuraient dans le « halo du chômage », un plus haut historique.

En quoi ça consiste. Le halo du chômage regroupe les personnes qui souhaitent travailler, mais qui ne sont pas considérées comme chômeurs. Pour être comptabilisé comme tel, un individu doit être en âge de travailler (au moins 15 ans), sans travail, disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours et en avoir cherché un au cours du dernier mois. Cette définition a été adoptée en 1982 par le Bureau international du travail (BIT), un organisme rattaché à l’ONU. Ainsi, certaines personnes sont considérées comme inactives parce qu’elles ne sont pas disponibles immédiatement pour prendre un poste ou parce qu’elles ne recherchent pas activement un emploi, même si elles souhaitent travailler. Ce sont elles qui sont comptabilisées dans le halo du chômage. « Lorsque la conjoncture est mauvaise, certains chômeurs découragés cessent de chercher du travail et entrent dans la catégorie des inactifs, expliquait en octobre à Brief.eco Éric Heyer, économiste à l’OFCE, le centre de recherche en économie de Sciences Po. Quand l’activité reprend, ils recherchent à nouveau un poste et font donc augmenter le taux de chômage. »