Gentrification des villes
L’entreprise américaine de commerce en ligne Amazon a renoncé à construire un deuxième siège dans le Queens, à New York, face à l’opposition d’élus et d’habitants qui redoutaient une gentrification de leur quartier. Ce terme, apparu dans les années 1960, décrit le processus d’embourgeoisement d’un quartier populaire.
L’actu
Amazon a annoncé jeudi dernier qu’il renonçait à son projet de construire un deuxième siège à Long Island City, dans le Queens, l’un des cinq quartiers de New York. L’entreprise explique avoir pris cette décision après qu’un « certain nombre de politiciens locaux et nationaux ont clairement fait savoir qu’ils s’opposaient » à sa présence. Le projet d’Amazon, qui prévoyait la création de 25 000 emplois en échange d’avantages fiscaux s’élevant à plus de 1,3 milliard d’euros sur 10 ans, a divisé les élus démocrates. Il était défendu par le maire de New York, Bill de Blasio, et le gouverneur de l’État, Andrew Cuomo. Mais selon le sénateur de l’État de New York Michael Gianaris, les habitants de Long Island City redoutaient que l’arrivée d’Amazon entraîne une gentrification de leur quartier et qu’ils finissent par en être exclus. Amazon avait annoncé vouloir rémunérer ses futurs salariés autour de 150 000 dollars par an, alors que le revenu moyen d’un ménage dans le Queens est de 62 000 dollars par an, selon le Bureau du recensement des États-Unis.
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