PAC
Pourquoi on en parle. Emmanuel Macron a inauguré samedi la 56e édition du Salon de l’agriculture qui se tient jusqu’au 3 mars à Paris. Il a affirmé que « sans la PAC, les consommateurs européens ne bénéficieraient pas d’une alimentation accessible et de qualité » et que le défi de l’UE était de « réinventer cette politique agricole commune ».
En quoi ça consiste. Prévue par le traité de Rome, le texte fondateur de la Communauté économique européenne (qui deviendra l’UE) signé en 1957, la politique agricole commune (PAC) a été lancée en 1962 à l’échelle européenne. Son principal but était de garantir l’autosuffisance alimentaire des pays européens – elle sera atteinte dans les années 1970. Depuis, d’autres objectifs sont poursuivis, comme le soutien d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement, la garantie de la sécurité sanitaire et l’aide au développement rural. Après l’abandon des mesures de contrôle des prix agricoles, la PAC se traduit principalement par l’attribution de subventions. Depuis la réforme de 2003 entrée en vigueur en 2006, les aides ne sont plus attribuées aux agriculteurs selon le niveau de leur production, mais principalement selon la taille de leurs exploitations afin de ne pas encourager la surproduction. La PAC est le premier poste de dépenses de l’UE, avec un budget de plus de 408 milliards d’euros sur la période 2014-2020. La France en est le principal bénéficiaire, avec une enveloppe de 63 milliards d’euros, devant l’Espagne (45 milliards), l’Allemagne (44 milliards), l’Italie (37,5 milliards) et la Pologne (32 milliards), selon les chiffres de la Commission européenne.