Pression des États-Unis contre Huawei. Dans un courrier adressé vendredi au ministre allemand de l’Économie et révélé par le Wall Street Journal, l’ambassadeur américain à Berlin a écrit que les États-Unis ne pourraient maintenir le même niveau de coopération en matière de renseignement avec l’Allemagne si celle-ci autorisait des équipementiers chinois tels que Huawei à participer à la construction du futur réseau de télécommunications mobile 5G. La chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré ce mardi que l’Allemagne était préoccupée par les questions de sécurité, mais « définirait ses standards par elle-même ».
Pourquoi ça compte. Les États-Unis interdisent depuis août à leurs agences gouvernementales d’utiliser des équipements fabriqués par Huawei, en raison des avertissements de plusieurs agences de renseignement soupçonnant l’équipementier de permettre un espionnage par les autorités chinoises. Les États-Unis ont déjà averti certains pays européens, mais c’est la première fois qu’ils menacent un allié de limiter le partage d’informations.
Inquiétudes sur un appareil de Boeing. Les autorités chinoises et indonésiennes ont demandé lundi aux compagnies de leur pays de laisser au sol leurs avions Boeing 737 Max 8. Un Boeing 737 Max 8 de la compagnie Ethiopian Airlines s’est écrasé dimanche après son décollage d’Addis-Abeba, faisant 157 morts. Fin octobre, un autre accident avait eu lieu en Indonésie avec le même type d’appareil. L’Agence européenne de sécurité aérienne, chargée de veiller à la sécurité des vols dans l’Union européenne, a décidé ce mardi de fermer l’espace aérien européen aux Boeing 737 Max 8 et 9.
Pourquoi ça compte. Le Boeing 737 Max 8 est l’un des modèles nouvelle génération de l’avion de ligne Boeing 737, la famille d’appareils la plus vendue au monde. Plus de 60 compagnies aériennes ont commandé plus de 5 000 avions de ce type au constructeur américain. Boeing a annoncé lundi soir une mise à jour de logiciel sur toute la flotte 737 Max dans les prochaines semaines.
Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Les constructeurs automobiles Renault, Nissan et Mitsubishi Motors ont annoncé ce mardi la création d’un nouveau conseil pour coordonner leur alliance. Présidé par le nouveau président de Renault, Jean-Dominique Senard, il comptera comme autres administrateurs les directeurs généraux des trois sociétés partenaires. Dans un communiqué, Renault qualifie la mise en place de cette structure de « nouveau départ », après l’arrestation au Japon de son ancien PDG, Carlos Ghosn, pour des soupçons de malversations financières.
Pourquoi ça compte. Avec 10,8 millions de voitures particulières et véhicules utilitaires légers vendus en 2018, l’ensemble franco-japonais surpasse Volkswagen et Toyota pour la deuxième année consécutive. Renault détient 43 % du capital de Nissan et le japonais 15 % du français. S’il n’est pas question dans l’immédiat de remettre en cause ces équilibres financiers, Hiroto Saikawa, le directeur général de Nissan, avait déclaré début janvier à l’AFP qu’il y avait lieu de « s’interroger sur la pérennité du système actuel ».