Condamnation d’Engie. La cour d’appel de Versailles a condamné jeudi dernier Engie (ex-GDF Suez) à 1 million d’euros de dommages et intérêts en raison de ses pratiques de démarchage déloyales. Le groupe EDF accuse depuis plusieurs années son principal concurrent dans la fourniture d’électricité aux particuliers de faire croire qu’Engie est le nouveau nom d’EDF. Engie estime qu’il s’agit de pratiques isolées qui sont l’œuvre de sous-traitants.
Pourquoi ça compte. Le marché de l’électricité est ouvert à la concurrence pour les particuliers depuis juillet 2007. Cette libéralisation a donné lieu à une forte compétition entre les nouveaux entrants et EDF, dont ils cherchent à prendre les clients. « Les opérateurs ont redoublé d’imagination afin d’agrandir leur portefeuille de clients, certains recourant à des pratiques commerciales trompeuses ou déloyales », avertit dans son rapport annuel publié en mai le médiateur national de l’énergie, une autorité publique indépendante chargée de résoudre les litiges entre fournisseurs et consommateurs.
Réserves des banques. Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), une instance chargée de limiter les risques du système financier, a demandé ce lundi aux banques d’augmenter préventivement leur niveau de fonds propres. Elles disposeront d’un an pour accroître leurs réserves. Cette mesure préventive vise à faire en sorte qu’elles ne restreignent pas brutalement l’accès au crédit en cas de retournement de la conjoncture.
Pourquoi ça compte. Le HCSF justifie cette mesure préventive par un taux d’endettement du secteur privé non financier « supérieur à la moyenne de la zone euro comme à ceux de nos principaux partenaires ». Le maintien durable de taux d’intérêt bas a incité les ménages et les entreprises à recourir à l’emprunt pour consommer et investir. Dans un communiqué publié lundi soir, la Fédération bancaire française a critiqué « une mesure visant à limiter le développement du crédit en France ».
Précarité hygiénique. Plus d’un tiers des personnes interrogées dans le cadre d’un sondage réalisé auprès de 700 personnes en situation de précarité ont déjà renoncé à acheter du savon, du shampoing ou sont obligées de limiter leur consommation de papier toilette. Cette enquête a été réalisée par l’institut de sondage Ifop pour le compte de Dons solidaires, une association de lutte contre l’exclusion.
Pourquoi ça compte. Le manque d’hygiène a des conséquences sur l’insertion sociale et professionnelle des personnes concernées. 32 % des personnes interrogées déclarent que le manque de confiance en leur apparence peut les conduire à ne pas sortir de chez elles et, pour 15 % d’entre elles, à ne pas se rendre à un entretien d’embauche. Les résultats « démontrent que la précarité hygiénique peut devenir un véritable handicap pour aller à l’école, suivre une formation, retrouver un travail », explique au Parisien Dominique Besançon, déléguée générale de Dons solidaires.