La privatisation sous la forme d’une concession
Le Parlement a adopté la semaine dernière une loi autorisant la privatisation du groupe Aéroports de Paris et la création d’une concession de 70 ans. Les privatisations ont débuté en France dans les années 1980. Le modèle de la concession est souvent utilisé pour la construction et la gestion des infrastructures de transport.
L’actu
Le Parlement a définitivement adopté jeudi dernier le projet de loi relatif à la croissance et à la transformation des entreprises (Pacte). Ce texte supprime l’obligation pour l’État de détenir la majorité du capital d’Aéroports de Paris (ADP), une entreprise spécialisée dans la construction, l’aménagement et l’exploitation de plateformes aéroportuaires. L’État a désormais le droit de céder tout ou partie des 50,6 % du capital qu’il détient au secteur privé et de lui permettre d’exploiter les infrastructures sous la forme d’une concession de 70 ans. Le 6 mars, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a expliqué qu’une telle privatisation aiderait au « désendettement » de la France et financerait un fonds pour l’innovation. Il a ajouté que le gouvernement souhaitait ainsi « financer les entreprises du XXIe siècle, l’intelligence artificielle, le stockage des données… Pas celle du XXe siècle ». Le groupe ADP possède les deux aéroports les plus fréquentés de France, Roissy et Orly, ainsi que celui du Bourget et des participations dans plusieurs aéroports internationaux. En 2018, il a versé à l’État 173 millions d’euros de dividendes.
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