Inquiétude sur la productivité. Dans son premier rapport publié jeudi dernier, le Conseil national de productivité (CNP), un organisme rattaché au Premier ministre, alerte sur le ralentissement de la productivité en France. Le PIB rapporté aux heures travaillées n’a progressé que de 0,8 % par an en moyenne entre 2012 et 2017 selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui réunit 36 pays parmi les plus développés du monde. Le CNP a été créé en 2018 à la demande du Conseil de l’Union européenne, qui réunit les ministres des États membres, pour analyser l’évolution de la productivité.

Pourquoi ça compte. Le rapport met notamment en évidence une moindre « compétence des adultes » en France par rapport à la moyenne des autres pays de l’OCDE, « avec une déqualification au fil de la vie active », ainsi qu’une « inadéquation marquée entre les compétences des salariés et celles requises par les postes qu’ils occupent ». Le rapport s’inquiète d’une « stagnation du pouvoir d’achat pour le plus grand nombre » si « le scénario de faibles gains de productivité venait à s’inscrire dans la durée ».

Sanctions sur le pétrole iranien. L’exécutif américain a annoncé lundi des sanctions contre tout pays qui continuerait à acheter du pétrole iranien. Cette décision a pour but de réduire les revenus de l’Iran et de mettre un terme à « ses activités de déstabilisation », a déclaré le secrétaire d’État (équivalent du ministre des Affaires étrangères), Mike Pompeo. Les pays importateurs concernés ont jusqu’au 2 mai pour mettre fin à leurs achats. Après avoir décidé en mai 2018 de se retirer d’un accord international sur le nucléaire iranien, les États-Unis avaient rétabli en novembre des sanctions visant les secteurs pétrolier et bancaire iraniens.

Pourquoi ça compte. Pour éviter un impact trop brutal sur le marché pétrolier mondial, les États-Unis ont accordé en novembre des exemptions pour six mois à la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, la Turquie, la Grèce, l’Italie, le Japon et Taïwan. Ces exemptions avaient favorisé une forte baisse des cours du pétrole fin 2018, mais ils remontent depuis le début de l’année. Les États-Unis assurent avoir reçu des assurances de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour permettre au marché mondial de rester suffisamment approvisionné afin d’éviter une flambée des cours.

Téléphone pliable de Samsung. Le fabricant sud-coréen de matériel électronique Samsung Electronics a annoncé lundi qu’il reportait sine die le lancement de son smartphone pliable, prévu ce vendredi aux États-Unis et le 3 mai en France. Samsung Electronics a pris cette décision après que plusieurs Youtubeurs et journalistes américains ayant reçu le nouveau modèle en test ont rapporté d’importants problèmes d’affichage.

Pourquoi ça compte. Samsung est le premier vendeur de smartphones au monde, devant le chinois Huawei, qui doit lancer cette année son propre smartphone pliable. Alors que les ventes mondiales de smartphones ont ralenti en 2017 et en 2018 selon le cabinet d’études américain IDC, l’objectif pour les fabricants est de prouver leur « capacité à innover », explique dans Le Monde l’analyste Thomas Husson. Il estime que ce report « peut avoir des effets dévastateurs sur la marque Samsung ».