Dysfonctionnements des 737 Max. Le constructeur aéronautique américain Boeing a reconnu dimanche que ses ingénieurs avaient repéré en 2017 pour le modèle 737 Max des dysfonctionnements dans les systèmes d’alerte des pilotes. Boeing a précisé que les hauts dirigeants de l’entreprise n’en avaient pas été informés, les ingénieurs ne considérant pas que ces problèmes puissent « avoir un impact négatif sur la sécurité de l’avion ».

Pourquoi ça compte. Les 737 Max sont interdits de vol depuis mars, à la suite de deux catastrophes aériennes en cinq mois impliquant ce modèle d’avion. Boeing a annoncé en mars que 371 appareils de ce type étaient en service dans le monde et a réduit en avril de 52 à 42 unités sa production mensuelle. En octobre, le crash d’un avion 737 Max de la compagnie Lion Air avait fait 189 morts en Indonésie, suivi en mars par un accident tuant 157 personnes lors d’un vol d’Ethiopian Airlines.

Procès France Télécom. Plusieurs anciens dirigeants de France Télécom (devenue Orange), dont l’ancien PDG Didier Lombard, et l’entreprise en tant que personne morale comparaissent depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour harcèlement moral ou complicité de harcèlement moral. En 2008 et 2009, 35 salariés de l’entreprise s’étaient suicidés alors que l’entreprise était engagée dans un vaste processus de restructuration.

Pourquoi ça compte. Dans les condamnations pour harcèlement moral, il existe le plus souvent un lien direct entre l’auteur des faits et la victime. Ce qui est reproché au groupe de télécommunications est un harcèlement institutionnel découlant des choix stratégiques de ses dirigeants. Dans leur ordonnance de renvoi, les juges d’instruction avaient dénoncé la mise en place d’un « climat professionnel anxiogène », avec « des réorganisations multiples et désordonnées », « des mobilités géographiques forcées » et « des incitations répétées au départ ».

Allocation adulte handicapé. La secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, a annoncé dans un entretien publié mardi dans Le Parisien que l’allocation adulte handicapé (AAH), une aide financière accordant un minimum de ressources aux personnes handicapées, serait revalorisée de 40 euros par mois à partir du 1er novembre. Cette allocation avait déjà augmenté de 50 euros par mois en novembre dernier. « Ce gain de 90 euros mensuel en deux ans est une avancée énorme pour près de 1,1 million de personnes », a estimé Sophie Cluzel.

Pourquoi ça compte. L’AAH atteindra le 1er novembre 900 euros par mois pour une personne seule et sans ressource, soit un montant toujours inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil, qui s’élevait en 2016 à 1 026 euros par mois pour une personne seule selon l’institut national de statistiques Insee, représente 60 % du revenu médian disponible (après impôt) des Français. Lors de sa campagne pour l’élection présidentielle, Emmanuel Macron avait annoncé que l’AAH serait revalorisée de 100 euros par mois.