La politique industrielle européenne

Les États français et allemand ainsi que la Commission européenne souhaitent créer une filière de production européenne de batteries pour l’équipement des véhicules électriques. Cette planification relève de la politique industrielle, une compétence partagée en Europe par les États membres et l’Union européenne.

L’actu

Les ministres français et allemand de l’Économie, Bruno Le Maire et Peter Altmaier, ainsi que le commissaire européen à l’Énergie, Maros Sefcovic, se sont réunis jeudi dernier à Paris pour « lancer définitivement » le projet d’un « Airbus des batteries ». Ce projet a été initié il y a 18 mois à la demande d’entreprises européennes, parmi lesquelles le fabricant français de batteries Saft et le constructeur automobile allemand Opel. Il vise à implanter dans l’UE une filière de production de « batteries de quatrième génération » pour les véhicules électriques. À l’heure actuelle, les cellules nécessaires à la fabrication de ces batteries proviennent pour l’essentiel du Japon, de Corée du Sud et de Chine. Le projet prévoit l’ouverture d’une usine pilote en France en 2020 puis de deux usines de production en Allemagne et en France. Il nécessite des investissements de « 5 à 6 milliards d’euros », selon les ministres, dont 1,2 milliard d’euros d’argent public. Bruno Le Maire s’est félicité que « l’Europe » se décide à apporter, comme le font la Chine et les États-Unis, des subventions « au démarrage d’une industrie ». En février 2018, Maros Sefcovic avait souligné la volonté de l’UE de créer un « Airbus des batteries », estimant que la situation actuelle était proche de celle de l’aviation en 1960, lorsqu’aucune entreprise européenne ne parvenait à affronter la concurrence américaine.

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