Demande de démantèlement de Facebook. Chris Hughes, l’un des cofondateurs du réseau social Facebook, a publié jeudi dernier dans le New York Times une tribune dans laquelle il appelle à scinder le groupe en trois entités (le réseau social Facebook, la messagerie WhatsApp et la plateforme photo-vidéo Instagram). « C’est un monopole puissant, éclipsant tous ses concurrents et effaçant la compétition de la catégorie des réseaux sociaux », écrit-il. En réponse, le directeur des affaires publiques de l’entreprise, Nick Clegg, estime dans une tribune publiée samedi dernier dans le même quotidien que « ce qui compte n’est pas la taille, mais les droits et les intérêts des consommateurs ».
Pourquoi ça compte. Ce débat traduit deux conceptions différentes de la réglementation en matière de concurrence. Selon Chris Hughes, « nous avons déjà les outils pour contrôler la domination de Facebook », en particulier les lois interdisant les pratiques anticoncurrentielles. Nick Clegg estime que la raison d’être de ces lois est d’assurer que les consommateurs « aient accès à des produits et services à bas coût et de grande qualité » et que c’est ce que Facebook permet en rendant son service gratuit.
Suppression de postes chez Air France. La direction de la compagnie aérienne Air France a annoncé lundi un plan de départs volontaires ayant pour objectif la suppression de 465 postes sur les 3 200 de son réseau domestique. Cette baisse d’effectif s’accompagne d’une réduction de la fréquence de ses liaisons de 15 % entre Paris et plusieurs grandes villes ainsi qu’entre grandes villes de province.
Pourquoi ça compte. L’entreprise justifie sa décision par la concurrence à laquelle elle est confrontée de la part des lignes de train à grande vitesse « qui ont augmenté leurs capacités sur l’ensemble du territoire, diminué les temps de parcours et développé une offre low-cost très compétitive ». Air France est également confronté à la concurrence des compagnies low-cost étrangères comme Easyjet, Volotea et Ryanair. En 2018, l’activité « court-courrier » (les vols intérieurs) a enregistré une perte de 189 millions d’euros, contre 96 millions d’euros en 2017.
Abus dans le marché de l’énergie. Le médiateur national de l’énergie, une autorité publique indépendante chargée d’informer les consommateurs sur leurs droits et de résoudre les litiges les opposant aux fournisseurs, constate dans son rapport annuel publié ce mardi une augmentation du nombre de litiges de 37 % entre 2016 et 2018 et de 16 % en un an. En 2018, il a traité près de 17 000 demandes, dont 5 000 environ ont fait l’objet d’une médiation. Les problèmes de facturation (refus de facturation mensuelle, erreur sur le prix, règlement non pris en compte) représentent 44 % des litiges.
Pourquoi ça compte. Le médiateur juge ces dérapages d’autant plus inacceptables que les marchés du gaz et de l’électricité sont ouverts à la concurrence pour les particuliers depuis 12 ans. Il note une « recrudescence de mauvaises pratiques » qui accompagne cette concurrence, citant des « méthodes commerciales douteuses », des « offres vertes pas si vertes » ou des « promotions faussement alléchantes ».