Rupture conventionnelle

Pourquoi on en parle. Force ouvrière et la CFE-CGC, syndicats représentant plus de 50 % du personnel au sein du groupe français de grande distribution Carrefour, ont signé le 14 mai un accord de rupture conventionnelle collective portant sur 3 000 départs dans les hypermarchés de l’enseigne. Carrefour souhaite que l’accord entre en vigueur en juin, après sa validation par la direction régionale du Travail (Direccte).

En quoi ça consiste. Créée en 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la rupture conventionnelle permet à un employeur et à un salarié en contrat à durée indéterminée (CDI) de mettre fin d’un commun accord au contrat de travail qui les lie. C’est une possibilité alternative au licenciement, décidé par l’employeur, et à la démission, décidée par le salarié. Les deux parties signent une convention de rupture, validée par la Direccte, qui fixe la date de fin de contrat et le montant de l’indemnité de rupture, qui ne peut être inférieur à celui de l’indemnité légale de licenciement. Le salarié peut ensuite bénéficier d’allocations chômage. En 2018, le ministère du Travail a homologué 437 700 ruptures conventionnelles, le niveau le plus important depuis la création de la procédure. Les ordonnances réformant le Code du travail, entrées en vigueur en septembre 2017, ont ouvert la possibilité de conclure depuis le 1er janvier 2018 des ruptures conventionnelles collectives. Dans ce cadre, l’employeur a l’initiative de l’accord collectif, sans avoir à justifier d’un motif économique. Il négocie ensuite avec les syndicats ou représentants de salariés le nombre de départs et les mesures d’accompagnement.