Lagardère cède des chaînes de télévision. Le groupe français Lagardère a annoncé vendredi dernier avoir cédé au groupe M6 son pôle télévision, à l’exception de la chaîne musicale Mezzo, pour la somme de 215 millions d’euros. L’acquisition comprend la chaîne gratuite pour enfant Gulli, ainsi que les chaînes payantes Canal J, Tiji, MCM ou RFM TV.
Pourquoi ça compte. Avec cette vente, Lagardère poursuit son désengagement des médias, après avoir déjà cédé plusieurs de ses magazines, dont Elle. Le groupe souhaite ainsi se recentrer sur deux autres activités : l’édition (avec Hachette) et la distribution dans les aéroports et les gares (avec Relay). Avec Gulli, le groupe M6 ajoute une quatrième chaîne à son catalogue de chaînes TNT gratuites, composé jusque-là de M6, W9 et 6ter.
Projet de fusion entre Fiat Chrysler et Renault. Le constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler (FCA) a proposé lundi au français Renault une fusion à parité entre les deux groupes. Renault s’est dit prêt à étudier la proposition de FCA. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a assuré hier qu’il ferait « tout pour protéger les intérêts français ». Il souhaite en particulier que soient préservés les emplois et les sites de production.
Pourquoi ça compte. Si la fusion est effective, le nouvel ensemble produira environ 8,7 millions de véhicules par an et se hissera au troisième rang mondial des constructeurs automobiles, derrière le japonais Toyota et l’allemand Volkswagen, d’après les niveaux de production actuels. Dans un communiqué détaillant sa proposition de fusion, FCA met en avant la mise en commun des activités de recherche et des investissements dans les nouvelles technologies (véhicules électriques, connectés et autonomes).
Contre-attaque de Huawei. L’entreprise chinoise de télécommunications Huawei a annoncé ce mercredi qu’elle avait déposé un référé devant la justice américaine afin qu’elle se prononce sur la constitutionnalité de la loi sur la défense nationale adoptée l’an dernier aux États-Unis. Ce texte interdit aux agences gouvernementales d’acheter du matériel et des services commercialisés par Huawei, ainsi que de signer des contrats ou d’accorder des subventions à des organisations qui achètent du matériel et des services de Huawei.
Pourquoi ça compte. Huawei avait déjà porté plainte en mars contre cette loi devant un tribunal texan. En déposant ce référé, une procédure qui permet de demander des mesures provisoires afin de régler les cas urgents, le groupe chinois espère obtenir plus rapidement une décision. Une audience a été fixée le 19 septembre. Cette nouvelle action en justice survient alors que Donald Trump a signé le 15 mai un décret interdisant à toutes les entreprises américaines d’utiliser du matériel fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, ce qui revient à interdire aux groupes américains de faire affaire avec Huawei.