Des bandes ne font pas une marque. Le Tribunal de l’Union européenne, une juridiction chargée de se prononcer sur certains recours en annulation, a décidé mercredi dernier que l’équipementier sportif allemand Adidas ne pouvait pas enregistrer comme une marque les trois bandes parallèles apposées sur ses vêtements et ses chaussures. Shoe Branding Europe, une société belge concurrente, avait demandé l’annulation de cette marque.

Pourquoi ça compte. Les marques sont des « signes utilisés dans le commerce pour identifier des produits », précise le site de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle, chargé de les protéger. Elles permettent de les distinguer des produits concurrents. Une marque peut être figurative, c’est-à-dire constituée d’une caractéristique graphique ou d’une couleur. Mais en l’occurrence, la justice européenne estime que les bandes d’Adidas, représentées en noir sur fond blanc, n’ont pas acquis un « caractère distinctif » suffisant dans l’ensemble de l’UE.

Slack entre en bourse. La société américaine exploitant la messagerie collaborative Slack a fait son entrée jeudi dernier à la Bourse de New York. Lancé au prix indicatif de 26 dollars, le titre Slack a clôturé ce mardi à 35 dollars, en hausse de 35 % depuis son introduction. Créée en 2013 par l’un des fondateurs du site de partage gratuit de photographies et de vidéos Flickr, l’application de messagerie collaborative compte 10 millions d’utilisateurs quotidiens actifs, selon la société.

Pourquoi ça compte. Après Pinterest, Uber et Lyft, l’introduction en bourse de Slack illustre un regain de ce type d’opérations pour les entreprises technologiques depuis le début de l’année. Pourtant, Slack ne cherche pas à lever de l’argent. Seules des actions existantes sont cotées, permettant à leurs détenteurs (principalement les fondateurs, les salariés et les investisseurs) de les vendre facilement s’ils le souhaitent.

Endettement privé. La Banque de France a alerté lundi sur le « niveau actuel de l’endettement des acteurs privés », c’est-à-dire des ménages et des entreprises, « considéré comme le risque le plus important » pesant sur le système financier français. Alors que les taux d’intérêt bas favorisent l’endettement, l’institution s’inquiète d’une possible remontée de ces taux pour les entreprises, sachant que près de 40 % de leurs emprunts sont à taux variables.

Pourquoi ça compte. L’endettement du secteur privé atteignait fin 2018 en France 3 112 milliards d’euros, soit 132,3 % du PIB, selon la Banque de France. Cette part est en hausse de 20 points depuis 2009, alors qu’il baisse dans la plupart des autres pays (-29 points au Royaume-Uni, -15 points aux États-Unis, -10 points en zone euro). Ce niveau très élevé inquiète d’autant plus la Banque de France que l’État français ne serait pas capable, selon elle, de mobiliser beaucoup de ressources publiques en cas de crise, son niveau d’endettement s’élevant à 98 % du PIB, bien au-delà du plafond de 60 % exigé par l’UE.