Le rôle de la monnaie

Le réseau social américain Facebook ainsi que 27 entreprises ont annoncé la semaine dernière le lancement prochain de leur cryptomonnaie. Alors que les États exercent leur souveraineté sur leurs devises, différentes monnaies complémentaires existent en parallèle.

L’actu

Facebook a annoncé le 18 juin avec 27 partenaires le lancement prévu mi-2020 d’une cryptomonnaie, un moyen de transaction électronique sécurisé, baptisée libra. Les entreprises participant au projet, dont Mastercard, Paypal, Uber, eBay, Spotify ou Free, toutes réunies au sein de l’association Libra, veulent permettre à leurs utilisateurs d’acheter des biens ou d’envoyer instantanément de l’argent à l’aide de leur smartphone et à un coût très faible. L’association précise que la libra s’adressera « à tous », mais surtout aux « 1,7 milliard de personnes qui n’ont pas accès aux services bancaires », notamment dans les pays émergents. Comme les autres cryptomonnaies, la libra fonctionnera grâce à une « blockchain », un registre électronique dans lequel sont consignées les transactions. Elle se distinguera avec une gestion centralisée par l’association Libra et en étant adossée à une réserve d’actifs, notamment des titres de « dette de gouvernements stables » afin « d’éviter les fluctuations spéculatives ». Ce projet, présenté par ses promoteurs comme la naissance d’une « nouvelle devise mondiale », suscite des inquiétudes. « Que Facebook crée un instrument de transaction, pourquoi pas. En revanche, que ça devienne une monnaie souveraine, il ne peut pas en être question », a déclaré le jour de l’annonce Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie.

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