Déficit public
Pourquoi on en parle. Le ministère de l’Économie et des Finances a dégradé dimanche ses prévisions de déficit public pour la période 2020-2022. Il prévoit désormais 0,1 point de déficit supplémentaire par année, soit 2,1 % en 2020, 1,7 % en 2021 et 1,3 % en 2022. Cette actualisation « tient compte des annonces de sortie du grand débat » national, comme la baisse de l’impôt sur le revenu ou la réindexation des petites retraites sur l’inflation, a expliqué à l’AFP le ministère.
En quoi ça consiste. Le déficit public provient de l’État et des autres administrations publiques (collectivités territoriales et organismes de Sécurité sociale) lorsque leurs dépenses excèdent leurs recettes. Le déficit budgétaire provient, lui, uniquement de l’État, lorsque ses dépenses (dépenses budgétaires, prises de participation, etc.) excèdent ses recettes (impôts, produits de privatisations, etc.). Le traité de Maastricht qui a institué l’Union européenne en 1992 prévoit que le déficit public des pays membres de la zone euro ne doit pas dépasser 3 % du PIB. Pour financer le surcroît de dépenses par rapport aux recettes, l’État doit recourir à l’endettement en émettant des obligations (bons du Trésor). Chaque déficit augmente ainsi le montant de la dette publique.