Banque centrale turque. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a limogé samedi dernier le gouverneur de la banque centrale du pays, dont le mandat courait jusqu’à 2020. Afin de lutter contre l’inflation et la dévalorisation de la livre turque, l’institution monétaire avait relevé en septembre son taux directeur de plus de six points, à 24 %, et ne l’a pas baissé depuis. « Je respecte l’indépendance de la banque centrale, mais laissez-moi le dire clairement : je suis contre la politique monétaire et, par-dessus tout, les taux d’intérêt élevés », a déclaré Recep Tayyip Erdogan le mois dernier.

Pourquoi ça compte. Le rôle d’une banque centrale est généralement de remplir un objectif de hausse modérée des prix en jouant sur le niveau des taux directeurs qui déterminent les taux d’intérêt en vigueur dans l’économie. Son indépendance doit lui permettre de ne pas être instrumentalisée par le pouvoir politique, une hausse des taux d’intérêt pouvant avoir comme conséquence de ralentir la croissance. Le taux d’inflation en rythme annuel de la Turquie s’est élevé à 15,7 % en juin selon l’institut de statistiques officiel du pays.

Restructuration de la Deutsche Bank. La Deutsche Bank, la principale banque allemande, a annoncé dimanche dernier la suppression de 18 000 emplois dans le monde d’ici 2022, soit 20 % de son effectif. Le groupe explique vouloir réaliser d’importantes économies et renouer avec la rentabilité. La direction souhaite concentrer l’activité sur la banque de détail et le service aux entreprises en Europe continentale.

Pourquoi ça compte. Fondée en 1870, la Deutsche Bank est la plus grande banque allemande par le total des actifs comme par le nombre d’employés. Le groupe connaît des difficultés depuis la crise financière de 2008, principalement dans le secteur de la banque d’investissement (accompagnement des opérations de rachats d’entreprises et des levées de fonds), dont elle entend désormais se désengager, et dans celui du trading d’actions, auquel elle compte renoncer.

Écotaxe aérienne. La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a annoncé mardi la mise en place l’année prochaine d’une écotaxe d’un montant compris entre 1,50 euro et 18 euros sur les billets d’avion au départ de la France, à l’exception des vols vers la Corse et l’outre-mer et des correspondances. Cette taxe devrait rapporter 182 millions d’euros à partir de 2020, qui seront consacrés au financement d’infrastructures de transports plus écologiques, notamment ferroviaires, a précisé Élisabeth Borne.

Pourquoi ça compte. Selon Élisabeth Borne, l’actuelle fiscalité du secteur aérien crée « un sentiment d’injustice chez nos concitoyens ». Le gouvernement a toutefois écarté l’idée de taxer le kérosène, le carburant des avions, redoutant de créer une distorsion de concurrence entre les compagnies françaises et étrangères. L’Association internationale du transport aérien a affirmé hier dans un communiqué que cette taxe était « peu judicieuse », parce qu’elle ne vient pas « soutenir les efforts » du secteur pour « investir dans des carburants plus propres ».