Obligation verte

Pourquoi on en parle. La France est le second pays émetteur d’obligations vertes après la Chine, avec un encours qui s’établissait en mai à 19 milliards d’euros (PDF), selon le bulletin de l’Agence France Trésor, le service chargé de gérer la dette et la trésorerie de l’État, publié la semaine dernière.

En quoi ça consiste. Une obligation verte est un titre de dette émis sur un marché financier par une entreprise ou une institution publique en vue de financer des projets contribuant à la transition écologique. À l’instar d’une obligation classique, l’emprunteur s’engage à rembourser sa dette à une date fixée et à un taux prédéfini. Il s’engage également à délivrer aux investisseurs une information précise sur les investissements financés et sur leur caractère écologique. La première obligation verte a été émise en 2007 par la Banque européenne d’investissement, l’institution financière des États membres de l’UE. L’année suivante, la Banque mondiale, un organisme international de financement du développement, lançait sa première émission, suivie de plusieurs autres. Elle a utilisé ces fonds pour des projets d’énergie solaire et éolienne, de reforestation ou de protection contre les inondations. Des grandes entreprises et collectivités territoriales ont également lancé de tels emprunts. En 2017, la France est devenue le premier État au monde à émettre une obligation verte. Cette obligation souveraine permet de financer des projets publics ou des mesures fiscales visant à atténuer le dérèglement climatique, à préserver la biodiversité et à soutenir les efforts de réduction de la pollution, de l’eau, de l’air et du sol français, selon l’Agence France Trésor.