Ralentissement de la croissance chinoise. Le bureau national des statistiques chinois a annoncé lundi que la croissance chinoise avait progressé de 6,3 % au premier semestre 2019, par rapport au premier semestre 2018. Il s’agit du taux de croissance le plus faible constaté en Chine depuis le début de la publication de ses données trimestrielles en 1992. Pour faire face à ce ralentissement, le gouvernement a baissé la fiscalité début avril, en réduisant notamment la TVA de 16 % à 13 % pour les produits manufacturés.

Pourquoi ça compte. Dans une note publiée en mars, l’OCDE, une organisation qui réunit 36 pays parmi les plus développés du monde, expliquait qu’un ralentissement de la croissance chinoise, s’il était encore « plus marqué » que prévu, « serait lourd de conséquences pour la croissance et les échanges au niveau mondial, compte tenu de l’importance des liens qui unissent maintenant la Chine au reste du monde ». Le pays contribue par exemple à près de la moitié de la consommation mondiale d’acier, selon la World Steel Association, une association professionnelle internationale.

Sous-nutrition en hausse. Plus de 820 millions de personnes – soit près de 11 % de la population mondiale – souffrent de la faim, selon un rapport publié lundi par plusieurs agences de l’ONU. Ce nombre est en augmentation pour la troisième année consécutive, alors que les États membres des Nations unies ont adopté en 2015 des objectifs de développement durable qui prévoient d’éradiquer la faim dans le monde en 2030.

Pourquoi ça compte. Les trois quarts des personnes souffrant de la faim dans le monde vivent dans les zones rurales, particulièrement en Afrique. Les pays où la faim augmente le plus sont les plus dépendants des importations et des exportations de matières premières alimentaires. « C’est directement la conséquence des politiques menées depuis les années 1990 sur la spécialisation de certains pays sur des monocultures agricoles, comme le cacao en Côte d’Ivoire, le coton au Burkina Faso, l’huile de palme en Indonésie et en Malaisie, ou le soja et le maïs en Amérique latine », a déclaré au Monde Valentin Brochard, chargé de plaidoyer pour l’ONG CCFD-Terre solidaire.

Lancement du Suffren. Emmanuel Macron a officiellement lancé vendredi dernier, lors d’une cérémonie de fin de travaux à Cherbourg, le sous-marin nucléaire d’attaque français Suffren, dont la mise à l’eau est prévue dans plusieurs semaines. Il s’agit du premier sous-marin de nouvelle génération issu du programme Barracuda, conduit par l’entreprise française Naval Group, à laquelle la France a commandé six exemplaires en 2006 pour un montant total de plus de 9 milliards d’euros.

Pourquoi ça compte. Il est prévu que les six sous-marins soient livrés entre 2020 et 2029 à la Marine nationale et restent en service jusqu’en 2060. Conçu pour protéger les sous-marins lanceurs d’engins nucléaires, le Barracuda est le premier submersible français capable de tirer depuis les profondeurs des missiles de croisière sur des cibles terrestres situées à plusieurs centaines de kilomètres. La France est l’une des quatre nations avec les États-Unis, la Russie et la Chine où sont fabriqués des sous-marins à propulsion nucléaire dotés de missiles de croisière.