Les marges sur le bio. Les enseignes de grande distribution (supermarchés, hypermarchés) réalisent des marges nettement plus élevées sur les fruits et légumes bio que sur ceux issus de l’agriculture conventionnelle, selon une étude publiée la semaine dernière par l’association de consommateurs UFC-Que choisir. Selon des prix relevés entre mai 2018 et mai 2019 sur 24 types de fruits et légumes, l’association a constaté en moyenne une marge brute 75 % plus élevée sur les produits bio. Elle atteint même 165 % sur les poireaux et 149 % sur les pommes Golden.
Pourquoi ça compte. Pour l’association, ces marges excessives représentent « un frein rédhibitoire à l’accès au bio pour de nombreux consommateurs ». En réaction à cette étude, la Fédération du commerce et de la distribution a estimé que le montant des marges n’était pas un indicateur pertinent et a souligné que le taux de marge (soit la marge rapportée au prix de vente) sur les fruits et légumes bio était « équivalent à celui pratiqué sur les fruits et légumes conventionnels ».
Condamnation dans la crise des opioïdes. Un tribunal de l’Oklahoma, aux États-Unis, a condamné mardi le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson à verser 572 millions de dollars de dommages et intérêts pour avoir favorisé l’addiction aux opioïdes, des traitements antidouleur, à l’aide de pratiques commerciales trompeuses. C’est la première condamnation d’un laboratoire par un jugement civil pour sa responsabilité dans la crise des opioïdes aux États-Unis.
Pourquoi ça compte. Cette crise a entraîné près de 90 000 morts par overdose en 2016 et 2017, selon le département américain de la Santé. Devant la Chambre des représentants, Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine, a estimé en juillet qu’elle pesait sur la participation « des jeunes hommes et des jeunes femmes » au marché du travail et qu’elle avait un impact « considérable » sur l’économie américaine. Des dizaines d’autres États ont engagé des procédures contre plusieurs laboratoires et distributeurs.
Réforme des retraites. Interrogé sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron a déclaré lundi soir dans le « 20 heures » de France 2 préférer « qu’on trouve un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l’âge ». S’il a répété que « rien n’est décidé » concernant le maintien ou le recul de l’âge légal de départ à la retraite dans la réforme, il estime que, pour être « plus juste », le système de retraite devrait s’appuyer sur la durée de cotisation.
Pourquoi ça compte. Conformément à son engagement de campagne, le président français souhaite mettre en place un « système universel de retraite », prévu pour 2025. Dans un rapport remis mi-juillet, le Haut-Commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, recommandait de conserver à 62 ans l’âge légal de départ à la retraite, tout en fixant un « âge d’équilibre » plus élevé, permettant à l’assuré de bénéficier d’une retraite à taux plein et de permettre au système de retraite d’être équilibré.