Mobilisation contre la réforme des retraites. À l’appel des trois principales organisations syndicales représentées à la RATP, une grève a affecté vendredi dernier le réseau de transports en commun francilien. Les grévistes protestaient contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Lundi, plusieurs milliers d’avocats, ainsi que des représentants d’autres professions libérales, ont défilé à Paris pour s’opposer à la réforme.

Pourquoi ça compte. L’un des objectifs de la réforme prévue par le gouvernement est de mettre fin aux 42 régimes de retraite actuels, dont celui des salariés de la RATP et de la SNCF. Le gouvernement souhaite les fondre dans un régime universel. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a chargé le Haut-Commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, de rencontrer d’ici le 15 octobre les représentants des 42 régimes pour « dresser un état des lieux » et « fixer un calendrier de travail ».

Hausse des cours du pétrole. Deux installations pétrolières de la compagnie nationale saoudienne Aramco ont été la cible d’attaques de drones samedi dernier. Ces attaques ont été revendiquées par un porte-parole des Houthis, un mouvement politique et religieux yéménite en guerre contre les forces loyalistes de son pays depuis 2015 et contre l’Arabie saoudite, qui dirige une coalition militaire internationale soutenant le gouvernement yéménite.

Pourquoi ça compte. Ces attaques ont provoqué une baisse de 50 % de la production saoudienne de pétrole, selon le ministre saoudien de l’Énergie, ce qui représente environ 6 % de la production de pétrole mondial d’après les données issues du rapport sur l’énergie mondiale de 2018 de l’entreprise pétrolière britannique BP. Les cours du pétrole ont progressé de 10 % lundi, avant d’abandonner une partie de cette hausse. Francis Duseux, président de l’Union française des industries pétrolières, a déclaré lundi à l’AFP qu’on peut « s’attendre assez rapidement à une augmentation de l’ordre de 4 ou 5 centimes » des prix du litre à la pompe en France.

Soutien aux start-up. Emmanuel Macron a fixé mardi comme objectif de faire émerger d’ici 2025 en France 25 « licornes », des entreprises du secteur des nouvelles technologies, non cotées en Bourse, dont la valorisation atteint au moins un milliard de dollars. Il a également annoncé que l’État avait obtenu des investisseurs institutionnels, tels que les banques, les compagnies d’assurance et les caisses de retraite, qu’ils financent à hauteur de 5 milliards d’euros supplémentaires le secteur des technologies d’ici trois ans.

Pourquoi ça compte. Parmi les 400 « licornes » recensées dans le monde, seulement cinq sont françaises, selon le cabinet d’études américain CB Insights. Les start-up françaises peinent à lever des fonds supérieurs à 100 millions d’euros auprès des investisseurs français et sont souvent contraintes de faire appel à des fonds étrangers, selon le rapport de Philippe Tibi, ancien président de l’Association française des marchés financiers, rendu public cet été. Le secrétaire d’État chargé du Numérique, Cédric O, estime que l’incapacité de la France à « faire émerger des champions » sur le territoire constitue « un problème de productivité, de souveraineté et, finalement, d’emplois pour nos enfants ».