Thomas Cook en liquidation. L’entreprise britannique d’organisation de voyages et compagnie aérienne Thomas Cook a annoncé lundi son placement immédiat en liquidation judiciaire, après avoir échoué à trouver de nouvelles sources de financement. Né en 1841, il s’agit du plus ancien tour-opérateur indépendant du monde. Il compte 22 000 employés, dont 9 000 au Royaume-Uni. Lourdement endetté (1,8 milliard d’euros fin 2018), le groupe faisait face à la concurrence des sites internet de voyage.

Pourquoi ça compte. Du fait de cette liquidation, environ 600 000 touristes doivent être rapatriés. Le ministère britannique des Transports a lancé lundi une opération de rapatriement pour 150 000 personnes qui doivent revenir sur le territoire britannique dans les deux prochaines semaines. Il s’agit de la plus grande opération de rapatriement de civils sur le sol britannique depuis la Seconde Guerre mondiale, a-t-il annoncé. La filiale française de Thomas Cook a annoncé que 9 842 clients étaient concernés.

Réduction du nombre de régions. Le passage de 22 à 13 régions en France métropolitaine en janvier 2016 n’a permis de réaliser que des gains d’efficacité « limités » en raison de « la reconduction, dans la majorité des cas, des modes de gestion préexistants », estime la Cour des comptes, chargée du contrôle de la dépense publique, dans un rapport publié ce mardi. Au contraire, « les regroupements de régions ont occasionné des dépenses supplémentaires liées à la rémunération des personnels ou aux indemnités des élus », note l’institution.

Pourquoi ça compte. L’un des objectifs de la loi NOTRe de 2015 instituant les nouvelles régions était de limiter leurs dépenses de fonctionnement. Aucun chiffrage des économies attendues n’avait été communiqué officiellement, relève l’institution, mais le secrétaire d’État chargé de la réforme territoriale avait envisagé une économie possible de l’ordre de 10 milliards d’euros à moyen terme, « en faisant des économies d’échelle, en supprimant les chevauchements de compétences, les doublons ».

Prélèvement à la source. Le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a affirmé ce mercredi sur France Inter que la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu avait permis à l’État de recueillir « 2 milliards d’euros supplémentaires » et ce, « sans augmenter le taux d’impôt des Français ». Gérald Darmanin a expliqué que ces 2 milliards d’euros provenaient d’un meilleur recouvrement de l’impôt auprès de ceux « qui auraient dû payer l’impôt, mais qui fraudaient ou qui étaient phobiques administratifs ».

Pourquoi ça compte. Avant la mise en place du prélèvement à la source en 2019, le taux de recouvrement de l’impôt sur le revenu était de 95 % la première année, selon la direction générale des Finances publiques. Dans un rapport publié l’an dernier, la Cour des comptes notait que si ce taux de recouvrement « atteignait 99 % », soit un niveau équivalent à celui des cotisations sociales, « un gain de 1,5 milliard d’euros serait enregistré ».